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Au menu de cette revue de presse internationale, lundi 25 septembre, les réactions da la presse allemande et anglo-saxonne aux législatives outre-Rhin, le référendum sur l'indépendance du Kurdistan irakien et la dernière polémique Trump en date.

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On commence cette revue de presse internationale en Allemagne, où Angela Merkel parvient à décrocher un quatrième mandat, et les populistes de l’AfD à entrer au Bundestag.

La chancelière reste indéboulonnable, mais obtient un score plus faible qu’attendu. Ses ex-alliés du SPD s'effondrent et refusent de participer à une nouvelle coalition, ouvrant la voie à une nouvelle alliance, avec les libéraux et les Verts – voilà la "nouvelle Allemagne" qui émerge des urnes, selon le Hamburger Morgenpost. Nouvelle, mais pas au point d’avoir changé de drapeau, celui que l’on aperçoit à la une, aux couleurs de la Jamaïque, fait référence à la coalition qui va selon toute probabilité diriger le pays : noir, pour la CDU, jaune pour les libéraux, et vert pour les écologistes. "Nouvelle Allemagne", vraiment ? L’entrée de l’extrême-droite au Parlement, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, ferait surtout ressurgir "les fantômes du passés", d’après Der Spiegel, qui prédit que la percée de l’AfD, désormais troisième force politique du pays, sera synonyme de " dérapages, de provocations et de mise en scène de scandales" dans les mois à venir – bref, tout ce qui pourrait être utile "pour un nouveau succès dans quatre ans", et ce, "au prix de la division de la société allemande". L’AfD dont la une percée électorale rend "amère" la victoire d’Angela Merkel, titre Der Tagespiegel.

Cette analyse est partagée par la presse étrangère. En Belgique, Le Soir, qui voit dans le bon score des populistes "la fin de l’exception allemande" face à la vague populiste en Europe, évoque une chancelière "victorieuse mais très affaiblie", condamnée à "montrer son vrai visage". "Angela Merkel va-t-elle utiliser ce quatrième et dernier mandat pour faire advenir le nouveau Graal d’une Europe renforcée, solidaire et ouverte au monde ?", s’interroge le quotidien belge, "ou celle que certains vont accuser d’être surtout la 'Mutti', la maman, de l’extrême droite, et succomber à son pragmatisme politique atavique, qui l’entraînera cette fois à suivre les sirènes de la droite dure et à réduire l’horizon européen à un minimum minimorum ?" "La balle est dans le camp d’Angela", conclut Le Soir. Au Royaume-Uni, The Independent s’inquiète des "problèmes grandissants" auxquels la chancelière allemande se retrouve confrontée, tandis que Politico évoque déjà le "crépuscule" d’Angela Merkel, le début d’un "long auf Wiedersehen", d’un long "au revoir". Le site américain, qui situe le début de la rupture entre la chancelière et l’opinion allemande au moment de sa décision d’ouvrir la porte aux réfugiés, voit le consensus politique outre-Rhin "érodé", les réformes d’envergure de l’eurozone "enterrées", et la patience allemande à l’égard des autres pays européens, peu empressées de prendre leur part dans la crise des réfugiés, "terminée".

Au Kurdistan irakien, les électeurs participent depuis 7 h ce matin, heure française, au référendum sur l’indépendance de leur région. Le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a décidé de maintenir ce référendum, quel qu'en soit le prix à payer – "malgré les avertissements", titre le journal turc Hürriyet, qui cite les mises en garde d'Ankara, de Téhéran et de Bagdad. "Ce référendum est illégitime, nul et non avenu", a prévenu le Premier ministre turc. "La décision des Kurdes de maintenir le vote ne fera que déstabiliser encore un peu plus la région et diviser l’Irak de façon irréversible», répète Hürriyet.

Des menaces que les Kurdes, "bien que favorables à l’autodétermination", accueillent avec inquiétude, selon Libération , qui rapporte que l e référendum "divise" le Kurdistan irakien et ses 8 millions d’habitants. "Pas la question elle-même", selon Libé, qui rappelle que les Kurdes réclame leur État depuis un siècle et la fin de l’Empire ottoman, qu’ils subi les déportations, les massacres et les bombardements à l’arme chimique. Une histoire qui signifie que le "oui" l’emportera, selon le journal, qui explique que les Kurdes "continueront (toutefois) de penser que la période n’est pas propice, que les conditions politiques et économiques ne sont pas réunies", et qu’ils craignent aussi que Massoud Barzani, "connu pour son autoritarisme et son fonctionnement clanique, n’impose encore plus sa mainmise sur la région ".

Tout autre chose pour terminer : le geste de joueurs de la ligue de football américaine (NFL), qui ont décidé de poser un genou à terre, dimanche, pour défier Donald Trump. Cette vague de protestation, dont les images ont inondé les chaînes de télé américaines, s’est manifestée après que le président a suggéré aux amateurs de boycotter les équipes dont les joueurs ne respecteraient pas l'hymne national. Donald Trump n’est décidément toujours pas au mieux avec une bonne partie de ses concitoyens : à voir, pour terminer, avec le dessin de Kevin Necessary, partagé des milliers de fois depuis hier, sur Twitter , qui montre la statue de la Liberté posant à son tour un genou à terre...

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