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Crise des Rohingya : Macron parle d'un "génocide en cours"

Après avoir parlé de "nettoyage ethnique" devant l'ONU, le président français a évoqué, au micro de l'émission Quotidien, un "génocide en cours" à propos des violences subies par la minorité musulmane des Rohingya en Birmanie.

Emmanuel Macron a parlé, mercredi 20 septembre, d'un "génocide en cours" à propos de la minorité musulmane des Rohingya, cible des opérations de l'armée birmane. Interrogé depuis New York par l'émission Quotidien (TMC), le chef de l'État français a confirmé que Paris "prendra l'initiative avec plusieurs de ses partenaires du conseil de sécurité" pour que les Nations Unies condamnent "ce génocide qui est en cours, cette purification ethnique, et que nous puissions agir de manière concrète".

"Génocide" des Rohingyas, discours offensif de Trump et rôle de l’ONU : l’itw intégrale de Macron à #Quotidien :https://t.co/y1sSr6LzvD pic.twitter.com/U1mXZfB7Lb

  Quotidien (@Qofficiel) 20 septembre 2017

Mardi, devant l'Assemblée générale de l'ONU, Emmanuel Macron avait déjà dénoncé le "nettoyage ethnique" contre les Rohingyas, dont plus de 410 000 ont fui la Birmanie ces dernières semaines pour se réfugier au Bangladesh.

Dans sa brève interview à Quotidien, le chef de l'État est donc allé plus loin en employant le mot de "génocide". "Sur la Birmanie, la purification ethnique qui est en cours nous devons la condamner et agir", a-t-il dit. "En demandant la cessation de ces violences, en demandant les accès humanitaires, ce qui permet ensuite progressivement une escalade : quand l'ONU condamne, il y a des conséquences derrière qui peuvent donner le cadre à une intervention dans le cadre de l'ONU", a-t-il souligné.

Mercredi, le Bangladesh a envoyé ses forces armées à la rescousse dans le sud du pays pour gérer l'aide aux centaines de milliers de réfugiés rohingyas, une crise humanitaire qui s'installe dans la durée. Le tollé international provoqué par le sort réservé aux Rohingyas, qualifié de "nettoyage ethnique" par plusieurs dirigeants, avait été relayé de plus belle mardi à l'ONU, malgré le discours à la nation birmane d'Aung San Suu Kyi, qui n'a pas apporté de solution concrète.

Avec AFP