Reçu en France début septembre, le Premier ministre libanais Saad Hariri s'est engagé auprès d'Emmanuel Macron à mettre fin au contentieux entre le groupe de BTP saoudien Saudi Oger dont il est actionnaire et environ 70 anciens salariés français.
Le Premier ministre du Liban, Saad Hariri, s'est engagé début septembre auprès du président Emmanuel Macron à régler les arriérés de salaires des ex-employés français de Saudi Oger, le groupe de BTP saoudien dont il est l'actionnaire principal, a-t-on appris, mercredi 13 septembre, auprès de leurs avocats.
Me Caroline Wassermann et Jean-Luc Tissot avaient écrit en juillet au ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian pour attirer son attention sur la situation d'environ 70 expatriés français à qui le groupe de BTP avait cessé de verser un salaire quand il s'était retrouvé en difficultés à compter du début de 2015.
Alors qu'il étaient reçus vendredi au Quai d'Orsay, un conseiller du ministre leur a assuré que le Premier ministre libanais s'était engagé auprès d'Emmanuel Macron et Jean-Yves Le Drian à régler tous les arriérés de salaires et de cotisations, a indiqué à l'AFP Me Caroline Wassermann, qui s'est dite "très confiante" quant à l'issue du dossier.
Lors de sa visite à Paris le 1er septembre, Saad Hariri avait déclaré dans un entretien au Monde qu'il allait "résoudre ce problème et régler les arriérés de salaire". "Je ne pense pas que cela concerne beaucoup de monde", avait-il ajouté.
Des arriérés de salaires d’un montant moyen de 100 000 euros
En parallèle, ces ex-salariés d'Oger International, filiale de Saudi Oger dont le siège est à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), ont saisi les prud'hommes à Bobigny. Une audience de conciliation, prévue ce mercredi, a été reportée au 28 février.
Par la voix de leurs avocats, ils réclament 100 000 euros en moyenne d'arriérés de salaires ainsi que des dommages et intérêts au titre du préjudice moral compris entre 25 000 et 50 000 euros, ont précisé ces derniers.
En cessation de paiement, Saudi Oger a licencié ou cessé de payer des milliers d'employés depuis que la baisse des cours du pétrole, principale recette de l'Arabie saoudite, a fait se réduire comme peau de chagrin les grands projets de construction dans le royaume.
"Beaucoup de sociétés ont été affectées par le ralentissement économique en Arabie saoudite, mais on n'en a pas entendu parler car ce n'était pas Saad Hariri", avait relativisé le chef du gouvernement libanais dans son interview au Monde.
Avec AFP