
Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 12 septembre, le coût des dégâts occasionnés par le passage de l’ouragan Irma en Floride, la parution du livre d’Hillary Clinton sur sa campagne, le déchaînement de la violence aux Philippines. Et les régimes autoritaires arabes, vus par L’Orient Le Jour.
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Au menu de cette revue de presse internationale, le coût des dégâts occasionnés par le passage de l’ouragan Irma, aux Etats-Unis.
The Washington Post annonce avec soulagement que ce coût, bien qu’«extrêmement élevé», a été revu à la baisse, l’ouragan Irma n’ayant pas atteint la puissance escomptée, et s’étant finalement déplacé vers l’ouest de la Floride, épargnant les villes de Miami, West Palm Beach et Fort Lauderdale. «Le scénario catastrophe ne s’est pas produit, mais il s’en est fallu de peu», écrit le journal, tandis que The Los Angeles Times indique que «le danger persiste en Floride», alors que l’ouragan se dirige à présent vers la Géorgie. «Irma laisse dans son sillage des inondations provoquées par des crues subites, 7 millions de foyers sans électricité, et un nettoyage immense à effectuer», précise le quotidien, qui prévient que le retour à la normale va prendre des semaines et que la population va devoir s’armer de patience.
Les Etats-Unis, où paraît aujourd’hui le livre d’Hillary Clinton sur sa campagne électorale - qui s’est achevée par la défaite, en novembre dernier. Intitulé «What Happened», traduit «Ca s’est passé comme ça» , en France, où il sortira la semaine prochaine, l’ouvrage annonce-t-il son retour sur la scène politique? Hillary Clinton, en tout cas, a fait savoir qu’elle ne sera plus candidate à la Maison-Blanche, selon The New York Times, qui rapporte que l’ex-secrétaire d’Etat a toutefois déclaré ne pas en avoir fini avec la politique, parce que «le futur des Etats-Unis est en jeu». Près d’un an après sa défaite face à Donald Trump, Hillary Clinton continue de le combattre: «Cette campagne, dit-elle, a été une émission de télé-réalité, qui a débouché sur l’élection d’un président. Trump se retrouve dans le bureau ovale, et là il dit : «wouaouh, c’est beaucoup plus dur que ce que je pensais. C’est vraiment dur. Je n’en avais aucune idée». Eh bien, ironise Clinton, c’est parce que ce n’est pas un spectacle. C’est la réalité». Et si L’ex-candidate se moquait de Donald Trump pour mieux cacher, peut-être, qu’«elle n’a toujours pas compris pourquoi elle a perdu en 2016»? D’après The Chicago Tribune, qui se demande si son livre était «nécessaire», certains démocrates, dont son ex-rival à la primaire Bernie Sanders, soucieux avant tout de tourner la page, redoutaient la parution de ce récit, tandis que d’autres seraient restés sur leur faim. «Ce livre aurait été intéressant s’il avait partagé des informations nouvelles sur ce qui a échoué dans la campagne. Or il ne le fait pas», regrette l’un d’entre eux.
Aux Philippines, le président Rodrigo Duterte s’est lancé dans une guerre meurtrière contre la drogue . Depuis son élection en juin 2016, sa lutte contre le trafic de drogue s’est traduite par une vague de meurtres, sur laquelle la Rapporteuse spéciale des Nations unies pour les exécutions extrajudiciaires, souhaite enquêter - une enquête interdite par Manille, selon Agnès Callamard, qui s’alarme dans Libération du déchaînement inédit de la violence dans le pays. «Les victimes, affirme-t-elle, ne sont plus des journalistes, des avocats, des défenseurs des droits de l’homme, des syndicalistes, mais des personnes soupçonnées d’être liées à des trafics de drogue, des consommateurs ou des toxicomanes. Les gens exécutés sont en majorité issus des communautés les plus vulnérables. Ce qui était au départ une politique de lutte contre la drogue est devenu une grande crise des droits humains, mais aussi sanitaire (et c’est) le gouvernement (qui) est à l’origine de la crise». «Avons-nous perdu notre conscience?», interpelle The Manila Bulletin, qui demande à ce que soit mis un terme « aux meurtres sinistres» commis par la police. «Enhardis par le soutien et les encouragements d’«en haut», comme disent les Philippins, les policiers continuent leurs pratiques en toute impunité, ils ne redoutent absolument pas conséquences légales de leurs actes», accuse le journal.
Un mot, enfin, de la guerre en Syrie, où le régime a annoncé avoir repris le contrôle de l'aéroport militaire de Deir Ezzor, aux mains des djihadistes depuis trois ans. La victoire d’Assad se profile, mais quelle victoire?, s’interroge L’Orient Le Jour, qui estime que le régime a certes « réussi à survivre, mais au prix d'une inféodation à ses deux parrains », l’Iran et la Russie. Le journal libanais explique que «s'il est en réalité trop tôt pour dresser le bilan d'un conflit dont on ne voit toujours pas la fin, on peut néanmoins distinguer un grand vainqueur: la contre-révolution». L’Orient Le Jour, qui dénonce, au-delà du régime syrien, l’ensemble des régimes autoritaires arabes et leurs soutiens, qui «défendent avec fierté la théorie du moindre mal», «persuadés que l'autoritarisme est le meilleur moyen d'endiguer l'islamisme, de protéger les minorités et de stabiliser la région». «Comme si, au-delà des différends géopolitiques, une autre ligne de fracture séparait la vision des différents acteurs des conflits arabes: un désaccord philosophique entre ceux qui font tout leur possible pour faire survivre, tant bien que mal, le «monde arabe de papa» et ceux qui sont persuadés que cette époque est définitivement révolue. Entre l'Arabe du passé et l'Arabe du futur».
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