Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 6 septembre, la volonté de Donald Trump de mettre fin au programme Daca concernant les jeunes clandestins, son bras-de-fer (verbal) avec la Corée du Nord. La contestation grandissante au Togo. Et le virus Zika contre le cancer du cerveau.
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On commence cette revue de presse aux Etats-Unis, où Donald Trump a annoncé hier sa volonté de stopper le programme Daca, qui protège de l’expulsion les jeunes immigrés clandestins, les «Dreamers», comme on les appelle aux Etats-Unis.
A New York, la ville d’immigration par excellence, l’annonce du président américain est très mal accueillie, comme en témoigne The New York Daily News – qui le montre une batte de base-ball à la main : «le briseur de rêves», titre le tabloïd, en faisant état de 800000 jeunes clandestins concernés par cette décision «cruelle». Une indignation partagée par le dessinateur Tom Toles, pour The Washington Post, qui montre l’un de ces jeunes clandestins victime d’un cauchemar effrayant, où Donald Trump apparaît sous les traits du croque-mitaine du film «Les griffes de la nuit». «Et ce cauchemar récurrent va durer six mois», prévient la légende - le temps que le milliardaire a accordé au Congrès pour légiférer sur le sujet.
D’après The Guardian, le programme Daca dont bénéficient les jeunes clandestins aux Etats-Unis pourrait finalement se retourner contre eux. Le quotidien britannique, qui parle lui de 930 000 inscrits à ce programme, explique que leur inscription les a obligés à transmettre un certain nombre d’informations personnelles au gouvernement fédéral, notamment leur adresse, leur photographie et leurs empreintes digitales. Or ce sont ces mêmes informations qui pourraient permettre aux autorités de les arrêter puis de les expulser, si le législateur américain décidait de finalement mettre un terme à la protection dont ils bénéficient, prévient le journal. The National Review, pour sa part, considère que la décision de Donald Trump va dans le bon sens, dans la mesure où elle devrait permettre d’en finir avec le programme Daca, présenté comme «une amnistie, décidée par le président Obama, qui ne s’inscrit pas dans le cadre légal», comme un texte qui «ne respecte pas la Constitution» américaine. Dans ce contexte, la décision du président américain est perçue comme une opportunité pour faire voter une vraie loi sur le statut des jeunes clandestins – dont les droits pourraient être préservés, en échange d’un durcissement de la loi pour le reste des sans-papiers.
Donald Trump, dont les déclarations martiales sur la Corée du Nord ne la dissuadent pas de poursuivre ses essais nucléaires. D’où l’ironie de Chapatte, pour The New York Times, qui montre le cher leader nord-coréen appuyant sur le bouton déclenchant la misse à feu d’un missile et le président américain, qui réplique en tapotant sur le clavier de son téléphone: «fureur» - la fureur promise à Pyongyang. «C’est le mauvais bouton», dit la légende. Le président américain en fait-il trop ou pas assez, en promettant «le feu et la fureur» à la Corée du Nord? Pour The New York Post, la messe est dite: «il vaut mieux un million de morts en Corée du Nord, qu’un millier de morts américains». Sans état d’âme, le tabloïd explique que «la raison d’être fondamentale d’un gouvernement, c’est de protéger ses citoyens et son territoire», et que tout le reste n’est que littérature. «Les mots qu’on ne devrait jamais dire un jour, à propos de la menace nucléaire représentée par la Corée du Nord, c’est: «on aurait dû faire quelque chose»», écrit The New York Post, qui a visiblement oublié que les citoyens américains et nord-coréens ne sont pas seuls dans l’affaire. Quid des Sud-Coréens? Des Japonais?, interpelle le Tokyo Shimbun, qui presse les pays asiatiques de s’inspirer du dossier nucléaire iranien pour sortir de la crise et de la façon dont les États-Unis, mais aussi la Russie, la Chine et l’Union Européenne «sont parvenus à ralentir considérablement le développement du programme nucléaire de l’Iran, en contrepartie d’un allégement des sanctions économiques».
Au Togo, l’opposition s’organise face au président Faure Gnassingbé – au pouvoir depuis 2005, après avoir succédé à son père. Le fils du général Gnassingbé Eyadéma, qui a lui-même dirigé le pays d’une main de fer pendant 38 ans, fait face à une contestation grandissante, d’après Mediapart, qui annonce deux grandes manifestations, aujourd’hui et demain, pour obtenir, notamment, une limitation du nombre de mandats présidentiels. Selon le site d’information, un nouveau leader, Tikpi Atchadam, serait devenu la figure de proue de cette contestation – ravivée par la répression brutale des manifestations du 19 août dernier. Le chef de l’Etat, note Médiapart, apparaît «fébrile», mais «ne manque pas de ressources», et «semble toujours compter sur l’appui, indispensable, je cite, des autorités et de personnalités françaises», mais aussi allemandes et israéliennes, selon le site.
Tout autre chose, pour terminer. Le virus Zika pourrait peut-être, à l’avenir, venir à bout du cancer du cerveau. Ce virus, dont les effets sont dévastateurs sur le développement des tissus cérébraux du fœtus, pourrait devenir une arme contre le glioblastome, un cancer agressif du cerveau, selon une étude publiée hier par The Journal of Experimental Medicine, repris par El Universal, qui explique que l'efficacité du virus Zika s'explique par le fait qu'il attaque les cellules souches du cerveau qui survivent, généralement, aux traitements classiques.
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