
L'armée sud-coréenne a mené, dimanche soir, des manœuvres impliquant des missiles balistiques, en réponse à l'essai nucléaire nord-coréen. Séoul affirme avoir décelé des signes que Pyongyang prépare un nouveau tir.
La Corée du Sud a mené, dimanche 3 septembre, des manœuvres impliquant des missiles balistiques, en réponse à l'essai nucléaire effectué par la Corée du Nord, a rapporté l'agence officielle sud-coréenne Yonhap.
L'armée sud-coréenne a conduit un exercice à munition réelle simulant une attaque sur le polygone de tir nucléaire nord-coréen, touchant "des cibles choisies dans la mer du Japon", a écrit Yonhap en citant l'état-major interarmes.
"L'exercice est intervenu en réponse au sixième tir nucléaire du Nord [...] et a impliqué le missile balistique sud-coréen Hyunmoo et des chasseurs F-15K", précise l'agence. L'armée sud-coréenne a expliqué que les cibles choisies étaient à une distance équivalente à celle du polygone de tir nucléaire nord-coréen de Punggye-ri, dans le nord-est du pays.
Le ministère sud-coréen de la Défense a en outre indiqué, lundi, avoir décelé des signes que Pyongyang se prépare à un nouveau tir de missile balistique qui pourrait être un engin balistique intercontinental (ICBM). Il n'a toutefois pas fourni aucune précision sur le moment où il pourrait avoir lieu.
Sur le terrain diplomatique, le président sud-coréen Moon Jae-in et le Premier ministre japonais Shinzo Abe ont convenu de réclamer à l'ONU un durcissement des sanctions contre la Corée du Nord, lundi lors d'un entretien téléphonique d'une vingtaine de minutes, au lendemain du sixième essai nucléaire nord-coréen. Le Conseil de sécurité des Nations unies doit se réunir à 14 h GMT pour examiner la nouvelle situation créée par ce test, le plus puissant effectué à ce jour par la Corée du Nord.
"Les deux chefs d'État sont d'accord pour coopérer étroitement entre eux et avec les États-Unis et partagent le point de vue selon lequel les sanctions et les pressions les plus fortes doivent s'appliquer à la Corée du Nord", a déclaré le porte-parole de la présidence sud-coréenne Park Su-hyun. "Dans ce cadre, ils ont convenu de pousser en faveur de sanctions plus fortes des Nations unies", dans le but de contraindre la Corée du Nord au dialogue, a-t il ajouté.
De son côté, la Chine a annoncé, lundi, avoir protesté officiellement auprès de la Corée du Nord. Pékin a fait part de "ses sévères remontrances auprès de la personne responsable de l'ambassade de la Corée du Nord en Chine", a déclaré aux journalistes Geng Shuang, porte-parole de la diplomatie chinoise.
Avec AFP