Dans une interview publiée dimanche dans le Journal du Dimanche, le Premier ministre Édouard Philippe a répété sa détermination à ouvrir, après la réforme du Code du travail, d'autres chantiers sociaux pour lutter contre le chômage.
Le Premier ministre Édouard Philippe affirme, dimanche 3 septembre, dans le Journal du Dimanche, que les ordonnances réformant le Code du travail publiées il y a trois jours ne sont qu'un "début" et ouvrent la voie à "une action globale" pour combattre le chômage "sous tous ses angles". Il vante par ailleurs une politique sociale dont le succès ne se mesure pas par des victoires "contre les syndicats" mais "contre le chômage", qu'il s'agisse de droit du travail ou de formation.
"L'accueil des ordonnances est pour moi la reconnaissance de la qualité de la méthode que nous avons mise en œuvre", fait valoir le Premier ministre, en soulignant que "les objectifs étaient clairs, personne n'a été pris par surprise".
Le Premier ministre a répété que la réforme du Code du travail n’est qu'un "début" et ouvre la voie à "une action globale" pour combattre le chômage "sous tous ses angles", mais concède que "les résultats de cette politique ne seront pas immédiats".
Le gouvernement est déterminé à ouvrir d'autres chantiers sociaux, quelles que soient les oscillations des courbes de sondage et l'hostilité syndicale, souligne Édouard Philippe. "Il est hors de question de renoncer à réformer par crainte de froisser tel ou tel. Nous allons dialoguer avec les partenaires sociaux, avec le même respect et la même écoute que nous l’avons fait tout l’été, et nous allons avancer", dit-il.
"Une transformation profonde de la formation et de l’apprentissage"
"Ceux qui pensent qu’on peut faire reculer le chômage en mettant en œuvre simplement une politique, sur un front unique, se trompent. Il faut une action globale. Attaquer le chômage sous tous les angles", poursuit Édouard Philippe.
Le chef du gouvernement cite notamment le coût du travail, la nécessité d'une politique d'investissement et la refonte de la formation professionnelle et de l'apprentissage, "qui prendra forme au printemps prochain".
"Là aussi, le calendrier et les objectifs ont été annoncés. Nous n’avançons pas masqués", insiste Édouard Philippe. Avant d'ajouter : "Soyons clairs : les résultats de cette politique ne seront pas immédiats, c’est bien pourquoi il faut se dépêcher de la mettre en œuvre".
Le Premier ministre est par ailleurs revenu, dans le même entretien, sur son rôle au sein du couple exécutif. "La seule image que je trouve comparable au chef de gouvernement, c'est chef d'orchestre", a-t-il déclaré au JDD. "Je ne me prends pas pour le compositeur, ni pour le premier soliste, et pas davantage pour le percussionniste au fond de la salle", a-t-il développé en filant la métaphore. "Le président est la clé de voûte du système. Moi, je mets en œuvre la politique sur laquelle il s'est engagé."
Avec AFP et Reuters