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L'Irak a repris Tal Afar, l'un des derniers bastions de l'organisation État islamique

Après avoir reconquis Mossoul, les forces irakiennes ont chassé jeudi le groupe État islamique de Tal Afar. Une victoire clé contre l'EI qui ne tient désormais plus qu'une ville au nord de Bagdad et trois localités du désert frontalier de la Syrie.

Au terme de 12 jours de combats, les forces irakiennes, appuyées par une coalition internationale menée par les États-Unis, ont annoncé jeudi 30 août avoir reconquis Tal Afar et la totalité de la province septentrionale de Ninive, marquant une victoire clé contre le groupe jihadiste État islamique (EI).

Après ce revers, l'EI qui s'était emparé de près d'un tiers de l'Irak en 2014 face à des forces irakiennes en pleine débandade, ne tient plus qu'une ville au nord de Bagdad et trois localités du désert frontalier de la Syrie, soient 10 % du pays, selon la coalition.

L'Irak a repris Tal Afar, l'un des derniers bastions de l'organisation État islamique

Les responsables irakiens avaient assuré que la victoire interviendrait avant la fête musulmane de l'Aïd al-Adha. C'est donc chose faite, alors que les célébrations en Irak commencent vendredi pour les sunnites et samedi pour les chiites.

La coalition a salué une "superbe victoire" avant de prévenir qu'il restait encore "un dangereux travail de nettoyage de tous les engins explosifs, ainsi que l'identification des combattants de l'EI en fuite et l'élimination des derniers éléments de résistance jihadistes".

La rapidité de la bataille, lancée par des forces à peine sorties de neuf longs mois de guérilla meurtrière dans les rues de Mossoul, est "un signe positif", estime le brigadier général Andrew A. Croft, commandant en second de l'aviation de la coalition. "C'est un résultat qui prouve que les forces irakiennes sont capables d'affronter l'EI, que la stratégie de la coalition a marché", selon lui.

La reprise de Tal Afar, située entre Mossoul, la deuxième ville d'Irak dont l'EI a été chassé début juillet et la frontière avec la Syrie, "met fin dans les faits à la présence militaire de l'EI dans le nord de l'Irak", pour le général britannique Rupert Jones, commandant en second de la coalition.

La reconquête totale de la province de Ninive pourrait permettre à la coalition d'accentuer la pression sur l'EI en Syrie. Après la reprise de Mossoul, la coalition avait déjà redéployé ses avions pour mener environ 270 frappes dans et autour de Raqqa, la "capitale" de l'EI.

Avec AFP