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Uber visé par une enquête préliminaire aux États-Unis pour d'éventuels faits de corruption

Uber a déclaré collaborer à une enquête préliminaire aux États-Unis, qui cherche à savoir si le service de VTC a tenté de corrompre des officiels étrangers pour favoriser son expansion à l'international.

Uber vient à peine de tourner une page tourmentée de son histoire avec la nomination de Dara Khosrowshahi au poste de PDG, qu'un nouveau problème survient. Le département américain de la Justice a lancé une enquête préliminaire contre le groupe pour savoir s'il avait violé les lois américaines sur la corruption d'officiels étrangers, a confirmé Uber, mardi 29 août.

Le service de VTC, fondé en 2009, a rapidement étendu son activité dans 70 pays et les autorités américaines cherchent à savoir si cette expansion a pu être facilitée en versant des pots-de-vin à des responsables locaux. Il n'est pas établi que les enquêteurs visent certains pays en particulier, a précisé le Wall Street Journal, qui a révélé l'affaire. Uber a assuré "coopérer" avec les autorités américaines.

Un nouveau PDG qui aura fort à faire

C'est un dossier brûlant en plus pour Dara Khosrowshahi, dont l'arrivée à la tête d'Uber a été confirmée par le conseil d'administration mardi. Il a pourtant déjà fort à faire : l'ex-patron d'Expedia doit ressouder les équipes du groupe, ébranlées et divisées après des mois de polémiques qui ont mené au départ du controversé fondateur d'Uber, Travis Kalanick. Il doit aussi redorer l'image d'une société accusée d'avoir favorisé une culture d'entreprise discriminante et machiste.

Excited to welcome Dara Khosrowshahi as our new CEO—looking forward to the road ahead, @dkhos. https://t.co/VjVNqLHuhy

  Uber (@Uber) 30 août 2017

Le gouvernement américain a également ouvert une enquête pénale en 2017 contre Uber, soupçonné d'avoir utilisé un logiciel pour permettre à ses chauffeurs d'éviter de se faire repérer par les autorités dans les zones où ils n'ont pas le droit d'opérer. Le service de VTC est encore poursuivi en justice par Waymo, une filiale de Google, qui l'accuse de vol de technologie.

Enfin, les taxis continuent à mener à la vie dure à Uber dans plusieurs pays. Ils l'accusent de concurrence déloyale et certains gouvernements, comme en France et en Allemagne, ont commencé à imposer des règles plus strictes au roi des VTC.