Dans un rapport sur l'économie chinoise, le Fonds monétaire international (FMI) se félicite des efforts consentis par Pékin pour libéraliser le taux de change du yuan. Une étude qui témoigne de l'embellie entre l'institution et la Chine.
AFP - Le Fonds monétaire international a publié mercredi le résumé de son premier rapport annuel sur l'économie de la Chine depuis 2006, où il salue ses progrès pour libéraliser le taux de change du yuan, même s'il reste, selon certains pays, "considérablement sous-évalué".
La réalisation de cette étude, qui n'a pas été rendu publique dans son intégralité, traduit une amélioration importante dans les rapports entre l'institution internationale et Pékin.
Les Chinois étaient en effet en profond désaccord avec l'interprétation du rapport de 2006 qui affirmait que le taux de change du yuan était en contradiction flagrante avec les fondamentaux de l'économie.
Tout rapport est approuvé à la majorité qualifiée par les membres de la plus haute instance de décision du Fonds, le conseil d'administration. C'est leur opinion qui a été présentée mercredi.
"Les administrateurs ont salué les progrès importants faits ces dernières années pour accroître le rôle du marché dans la détermination du taux de change, ainsi que l'appréciation réelle considérable (du yuan) depuis la dernière réforme du taux de change en 2005", a écrit le FMI.
"Certains administrateurs ont néanmoins soutenu l'opinion selon laquelle le yuan reste considérablement sous-évalué", a ajouté l'institution.
Cette question du taux de change du yuan a été une des principales sources de discorde ces dernières années au sein du FMI, qui regroupe 186 Etats et compte parmi ses missions la surveillance du système monétaire international.
Les Etats-Unis, qui accusent un déficit commercial colossal avec la Chine, ont plusieurs fois reproché à Pékin de maintenir ce taux artificiellement bas pour favoriser ses exportations.
Le FMI insiste régulièrement de son côté pour que la Chine tourne sa croissance davantage vers son marché intérieur, et moins vers l'exportation.
Sur la conjoncture, le FMI a estimé que "la réaction rapide et vigoureuse" des autorités de Pékin "en matière de politique budgétaire et monétaire" face à la crise économique mondiale devrait "favoriser une reprise économique dans le courant de cette année et qui se poursuivra en 2010".
Il s'est félicité des mesures de relance, dont il a recommandé qu'elles soient "maintenues en 2010".
La Chine reste selon le Fonds le champion du monde de la croissance économique, avec une hausse de son produit intérieur brut projetée à 7,5% cette année, contre 9,0% l'année précédente.