
Le missile lancé par Pyongyang au-dessus du Japon suscite une vague de condamnations internationales. Alors que l'UE n'exclut pas de nouvelles sanctions, Donald Trump a de nouveau indiqué que "toutes les options [étaient] sur la table".
Le président américain, Donald Trump, a réaffirmé, mardi 29 août, que "toutes les options [étaient] sur la table" concernant la Corée du Nord , laquelle a effectué dans la matinée un tir de missile balistique qui a survolé le nord du Japon.
Selon les autorités nippones, le missile a survolé lundi soir l'île de Hokkaido, dans le nord, avant de tomber dans l'océan Pacifique, à 1 180 km à l'est des côtes japonaises, sans causer de dommage à des avions ou des navires dans la zone.
"Le monde a reçu très clairement le dernier message en date de la Corée du Nord : ce régime a signalé son mépris pour ses voisins, pour tous les pays membres des Nations unies, et pour les normes minimales d'un comportement international acceptable", a déclaré le président américain dans un communiqué diffusé par la Maison Blanche.
"Ces actions menaçantes et déstabilisantes ne font qu'accroître l'isolement du régime nord-coréen dans la région et au sein de la communauté mondiale des nations. Toutes les options sont sur la table", a ajouté Donald Trump.
L'ambassadeur de Corée du Nord à l'ONU a affirmé, mardi, que son pays avait "le droit à l'autodéfense" face aux "intentions hostiles" affichées par les États-Unis. "Les exercices militaires conjoints américano-sud-coréens actuellement en cours, en pleine tension sur la péninsule coréenne et en dépit des fermes avertissements de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), ne sont rien d'autre qu'un acte fanatique qui ajoute de l'huile sur le feu", a déclaré à la Conférence sur le désarmement de l'ONU à Genève l'ambassadeur, Han Tae-song. "Mon pays a toutes les raisons de répondre avec des contre-mesures fermes en exerçant son droit à l'autodéfense."
Un "tournant" dans la crise
Principal allié diplomatique de Pyongyang, la Chine a estimé mardi que la crise dans la péninsule coréenne était à un "tournant", tout en pointant la responsabilité partielle de Washington et Séoul. La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a appelé toutes les parties à éviter les provocations.
Plus tôt, le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, avait dénoncé un "tir inacceptable" qui "nuit considérablement à la paix et la sécurité de la région", précisant que Tokyo avait protesté auprès de Pyongyang.
Attendue mercredi au Japon, la Britannique, Theresa May, s'est déclaré "scandalisée" par le tir de missile nord-coréen. "La Première ministre est scandalisée par la provocation imprudente de la Corée du Nord et elle condamne fermement ces essais illégaux, a déclaré la porte-parole de Downing Street. De notre point de vue, nous sommes prêts à continuer de travailler avec nos partenaires internationaux pour maintenir la pression sur la Corée du Nord."
De son côté, la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne (UE), Federica Mogherini, a également dénoncé le nouveau tir nord-coréen et exhorté Pyongyang à "s'abstenir de toute nouvelle action provocatrice". L'UE "appuie pleinement les appels à une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU" ce mardi, a-t-elle précisé. Avant d’ajouter : "Il est essentiel que la communauté internationale soit unie pour répondre à ce défi", a-t-elle indiqué. L'UE, qui a déjà adopté un large éventail de sanctions contre le régime nord-coréen, "considérera une nouvelle réponse appropriée" après ce tir de missile, a ajouté la Haute représentante de l'UE.
Avec AFP et Reuters