Au menu de cette revue de presse française, lundi 21 août, le retour d’Emmanuel Macron à, l’Elysée, où l’attend l’épineux dossier de la réforme du Code du travail. L’hommage de l’Espagne aux victimes de Barcelone et Cambrils, et l’avancée de l’enquête. La rentrée sous haute tension de Donald Trump. Et deux éclipses américaines.
Au menu de cette revue de presse française, la fin des vacances d’Emmanuel Macron. Le président est de retour à l’Elysée, après dix jours de congés.
Le chef de l’Etat s’est absenté quelques jours, et comme il se doit, il n’a pas manqué de remercier ses hôtes pour leur accueil. «Merci à Marseille et aux Marseillais de nous avoir accueillis cet été parmi eux pour quelques jours» a-t-il poliment tweeté hier soir. Finies donc, les vacances, ou plutôt les «courts congés», selon l’Elysée, dont le Huffington Post décrypte la communication estivale - un subtil mélange de discrétion et de publicité, avec un chef de l’Etat qui n’a pas hésité à porter plainte pour «harcèlement et tentative d'atteinte à la vie privée» contre un photographe de presse jugé un peu trop intrusif, tout en distillant les apparitions publiques, notamment lors d’une visite aux joueurs de l’OM.
Emmanuel Macron, dont la première grande réforme économique, la refonte du Code du travail, entre dans une phase décisive. Les Echos parlent «d’heure de vérité» pour cette réforme, présentée comme «le premier grand test en matière de réformes sociales pour la nouvelle majorité». D’après le Figaro, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, doit reprendre les discussions avec les syndicats dès demain, avant une présentation de la totalité des ordonnances réformant le Code du Travail le 31 août – des ordonnances qui incluraient un certain nombre de mesures «très sensibles», comme l’ouverture des négociations aux salariés dans les entreprises dépourvues de syndicats, en particulier dans les PME, le plafonnement des dommages et intérêts demandés devant les prud’hommes en cas de licenciement abusif, ou encore la réduction du nombre des emplois aidés – ces contrats qui subventionnent l’emploi de personnes éloignées du marché du travail. Si cette diminution annoncée alarme l’Humanité, qui dénonce «un coup de Trafalgar contre les précaires», une illustration de «la croisade libérale contre les services publics» que le gouvernement compterait «mener au pas de charge», cette proposition est en revanche plutôt bien accueillie du côté de l’institut d’études économiques Rexecode – dont le directeur des études, Emmanuel Jessua, affirme dans la Croix que les contrats aidés, «toujours utilisés comme des rustines par les gouvernements», non seulement n’ont pas «d’impact significatif sur l’emploi durable», mais sont également «très coûteux».
En Espagne, les Barcelonais et la classe politique ont rendu hommage, hier, aux victimes des attentats de jeudi – des attaques revendiquées par le groupe Etat islamique, qui ont fait 14 morts et plus de 120 blessés. Au-delà de Barcelone, c’est tout un pays qui leur a rendu hommage, selon les Echos – qui rapportent que les autorités espagnoles assurent par ailleurs avoir «neutralisé» la cellule terroriste, même si un homme est toujours recherché au moment où nous parlons. Le Parisien révèle que le véhicule utilisé par les cinq terroristes de Cambrils a été flashé en région parisienne mois d’une semaine avant les attaques – une information qui illustrerait «le travail de fourmi réalisé au niveau européen pour cerner les contours de la cellule», selon le journal, qui raconte que le groupe pourrait s’être constitué sous la direction d’un imam radical, Abdelbaki Es Satty. Ce personnage pourrait figurer parmi les victimes de l’explosion d’une maison à Alcanar, au sud de Barcelone, où la police a retrouvé des traces de TATP, un explosif puissant, et 120 bouteilles de gaz. La dimension européenne de la lutte contre le terrorisme, sur laquelle revient longuement la Croix, qui a recensé les différentes façons dont les métropoles tentent de se protéger, en multipliant, par exemple, les blocs de béton ou les bornes dans les lieux les plus fréquentés – dont l’absence sur la Rambla de Barcelone vient de provoquer une vive polémique.
Et tandis que le président américain affronte la fronde, ses compatriotes se préparent à lever les yeux vers le ciel, pour apercevoir la première éclipse solaire visible pour la première fois aux Etats-Unis depuis 1918. La nuit en plein jour, non ce n’est pas une métaphore. D’après le Figaro, l’engouement pour cette éclipse du Soleil outre-Atlantique serait tel, que certains anticipent une chute de la productivité spectaculaire pour aujourd’hui – au point que plusieurs entreprises ont décidé de prendre les devants en distribuant elles-mêmes des lunettes, en aménageant le temps de travail, ou même en organisant des fêtes sur leur toit.
Un mot, avant de vous quitter, de cette autre éclipse américaine, la disparition, à 91 ans, de Jerry Lewis. «Le gesticulant humoriste», le «zinzin» s’est éteint, annonce Libération.