
En un tweet, l'ancien président des États-Unis a donné une leçon de communication à son successeur Donald Trump qui a mis du temps à dénoncer les suprémacistes blancs.
C'est sur Twitter, le terrain de jeu préféré de Donald Trump (avec les golfs 18 trous), que Barack Obama avait choisi de s'exprimer après le drame survenu samedi à Charlottesville.
Alors que Donald Trump est resté silencieux sur le réseau social, refusant d'aborder les violents affrontements entre la droite radicale et les militants antiracistes, Barack Obama a cité Nelson Mandela pour adresser un message contre la haine et sur le potentiel de l'amour à ses compatriotes. Le premier de ses trois tweets est devenu mercredi 16 août vers 4 h 07 (heure de Paris) le plus apprécié de l'histoire de Twitter, et il est en train de prendre le large en dépassant les 3 millions de likes.
En deux jours, il a donc dépassé le selfie d'Ellen DeGeneres aux Oscars en 2014 (2,4 millions de likes) et même le message d'Ariana Grande à l'attention de ses fans après l'attentat de Manchester (2,7 millions de likes).
"No one is born hating another person because of the color of his skin or his background or his religion..." pic.twitter.com/InZ58zkoAm
— Barack Obama (@BarackObama) 13 août 2017
Ce tweet est accompagné d'une photo d'Obama le sourire aux lèvres devant trois enfants. En légende : "'Personne ne naît en haïssant une autre personne à cause de la couleur de sa peau, ou de ses origines, ou de sa religion."
Barack Obama a ensuite conclu la citation de Nelson Mandela en deux tweets : "Les gens apprennent à haïr et s'ils peuvent apprendre à haïr, on peut leur apprendre à aimer. Car l'amour vient plus naturellement que son contraire."
"People must learn to hate, and if they can learn to hate, they can be taught to love..."
— Barack Obama (@BarackObama) 13 août 2017
"...For love comes more naturally to the human heart than its opposite." - Nelson Mandela
— Barack Obama (@BarackObama) 13 août 2017
La prise de position de Barack Obama a reçu un accueil enthousiaste sur Twitter. Donald Trump, en revanche, a subi de nombreuses critiques sur son absence de réaction. Et des personnalités du monde politique et culturel ne se sont pas privés de lui en adresser, à commencer par l'auteure britannique J.K. Rowling. "Sacrée journée pour le président d'oublier comment tweeter", a-t-elle écrit.
Hell of a day for the President to forget how to tweet. pic.twitter.com/ABffmwwH8D
— J.K. Rowling (@jk_rowling) 12 août 2017
Le président américian a fini par condamner dimanche les violences émanant de "plusieurs camps", mais n'a pas directement dénoncer les suprémacistes blancs. Lundi 14 août, soit deux jours après les faits, il a donné de manière impromptue une conférence de presse durant laquelle il a dévoré du regard son prompteur pour répéter les éléments de langage rédigés par son équipe. Après s'être vanté de la force économique actuelle des États-Unis, le président a cité les responsables des violences de Charlottesville, condamnant ainsi les actions racistes des membres du KKK, des néo-nazis et des suprémacistes blancs.
Barack Obama a encore une fois démontré que la qualité des tweets doit toujours prévaloir sur leur quantité. Prends-en note, Donald Trump.
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