!["Donald Trump promet "le feu et la colère" à Pyongyang" "Donald Trump promet "le feu et la colère" à Pyongyang"](/data/posts/2022/07/22/1658503636_Donald-Trump-promet-le-feu-et-la-colere-a-Pyongyang.jpg)
Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 9 août, la spectaculaire mise en garde de Donald Trump à la Corée du nord, l’échec de la motion de défiance contre Jacob Zuma en Afrique du sud. Et la route semée d’embûches du mariage gay en Australie.
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Au menu de cette revue de presse internationale, la spectaculaire mise en garde de Donald Trump au régime nord-coréen, auquel il a promis «le feu et la colère», si Pyongyang poursuit ses menaces envers les Etats-Unis.
Les propos incendiaires du président sont qualifiés de «grenade rhétorique» par le Washington Post, qui juge son discours à la fois «irréfléchi et inutile»: «par sa grandiloquence, ce discours ressemble en tous points aux dénonciations habituelles, frénétiques et hyperboliques, de Kim Jong-Un à l’égard des Etats-Unis. Pourquoi le président de la nation la plus puissante au monde descend-t-il à ce niveau?», interpelle le journal, pour qui le fait d’«agiter le spectre d’une guerre nucléaire revient à tracer une ligne rouge de la manière la plus inconséquente et la plus déstabilisante façon». Des critiques que ne partage, pas The Korea Times. Le journal sud-coréen, qui applaudit des deux mains la fermeté affichée par Donald Trump, affirme que «le temps est venu de punir la Corée du nord». «Selon toute probabilité, le récalcitrant régime de Pyongyang ne renoncera pas à sa politique de la corde raide nucléaire dans un futur proche – un niveau de pression maximum et des sanctions sont donc essentiels, dans la mesure où la Corée du nord n’abandonnera pas son programme de missiles nucléaires tant qu’elle ne sera pas mise au pied du mur, lorsqu’elle comprendra qu’elle ne pourra pas survivre sans y mettre un terme».
Peu après la déclaration de Donald Trump, le régime nord-coréen a assuré envisager de tirer des missiles balistiques à portée intermédiaire vers les bases américaines de l’île de Guam, dans le Pacifique. Cette escalade nourrit les inquiétudes du Global Times, qui estime pour sa part que si «le problème de l’inimitié entre les Etats-Unis et la Corée du nord n’est pas résolu», alors Pyongyang n’a «aucune de raison de renoncer à son projet de disposer d’armes nucléaires et de développer des missiles balistiques intercontinentaux capables d’atteindre le sol américain». D’après le quotidien chinois, les sanctions contre la Corée du nord ne feront en outre que retarder son programme d’armes et de missiles nucléaires. «Les Etats-Unis en appellent à la Chine lorsqu’ils ne parviennent pas à résoudre leurs problèmes avec la Corée du nord, et mettent la pression sur Pékin pour qu’elle prenne toutes ses responsabilités. Mais ils ne devraient pas oublier que la Chine dispose elle aussi de moyens de pression. Que se passerait-il si la Chine décidait de restreindre l’usage des iphones, de diminuer le nombre d’étudiants chinois aux Etats-Unis, ou d’importer moins de produits de l’agriculture?».
En Afrique du sud, le président Jacob Zuma, empêtré dans les scandales politico-financiers a finalement survécu, hier, à une nouvelle motion de défiance du parlement. Le vent du boulet n’est cependant pas passé loin cette fois-ci, puisque cette motion a recueilli 198 voix contre, 177 pour et 9 abstentions - un résultat qui fait apparaître la profonde division de l’assemblée, toujours largement dominée par le parti au pouvoir, le Congrès national africain, l’ANC. «De la captation d’Etat à la fracture partisane», commente The Mail and Guardian, qui se demande «combien de temps le président Zuma pourra survivre à sa courte victoire». Un scepticisme partagé par la presse étrangère, notamment par Slate Afrique, qui explique que Jacob Zuma doit avant tout cette survie à «son sens politique aiguisé». «Abus de bien sociaux, accusations de corruption, revers électoraux: le controversé président sud-africain résiste depuis son arrivée au pouvoir en 2009 à tous les scandales», écrit Slate, qui rappelle que le président sud-africain était déjà à cette date un «miraculé», que la justice avait renoncé à poursuivre alors qu'il était accusé d'avoir touché des pots-de-vin dans un contrat d'achat d'armes au groupe français Thales – à quelque mois du scrutin de 2009. C’est justement cette capacité de survie politique qui indigne The Guardian. «Zuma continue, mais à quel prix?», lance le quotidien britannique, qui accuse le président de faire «du tort à son parti et à son pays». L’Afrique du sud, rappelle le journal, est entrée en récession cette année, un tiers des Sud-Africains vit sous le seuil de pauvreté, un quart n’a pas de travail.
Un mot, pour terminer, de la décision du gouvernement australien de consulter la population sur le mariage homosexuel - qui n'est pas autorisé dans le pays -, après le rejet par le vote négatif du Sénat, hier. D’après le site de la chaîne nationale ABC, cette consultation pourrait prendre la forme d’un vote postal, s'il a lieu, et pourrait être organisé le mois prochain. Ses résultats, qui ne seront pas contraignants, pourraient toutefois accélérer un nouveau vote parlementaire ouvrant la voie, enfin, à l’adoption du mariage homosexuel, selon le Premier ministre Malcom Turnbull. Mais la tenue de ce vote est présentée comme incertaine, et la partie est loin d’être gagnée pour les militants gays et lesbiens, qui viennent de faire connaître leur opposition à ce vote postal, au motif que le gouvernement ne peut pas financer ce vote, sans l’accord du Sénat.
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