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"Comment les leaders étrangers manipulent Donald Trump"

Au menu de cette revue de presse internationale, le flot de critiques après les fuites publiées par le Washington Post de conversations téléphoniques entre Donald Trump et le président mexicain, mais aussi le Premier ministre australien. L'avenir du Venezuela et le rôle de l'opposition interroge aussi, alors que la controversée Assemblée constituante doit être inaugurée ce vendredi par Nicolas Maduro. Enfin, l'absence de suspense pour la présidentielle au Rwanda.

La presse américaine revient ce vendredi sur les fuites du Washington Post faisant état de conversations téléphoniques de Donald Trump avec des homologues étrangers. Des fuites inédites qui inquiètent la presse car elles révèlent "comment les leaders étrangers arrivent à manipuler Donald Trump", titre The Atlantic. Le magazine en ligne américain donne aussi la parole à l’une des plumes de George Bush. David Frum s’inquiète que de telles fuites puissent avoir lieu. "Faire fuiter les retranscriptions d'une conversation téléphonique présidentielle avec un dirigeant étranger est sans précédent, choquant et dangereux", écrit-il. Il ajoute que "plus aucun dirigeant n'osera s'exprimer franchement s'il craint de retrouver ses propos dans la presse". Vu du Royaume-Uni, voilà une nouvelle démonstration d’un "narcissisme" empreint "d’ignorance", titre le Guardian. Le journal estime que ces fuites pourraient venir de l’intérieur même de la Maison Blanche comme "un appel à l’aide".

La presse internationale revient aussi sur l’élection controversée de l’Assemblée constituante au Venezuela. Son inauguration aura lieu ce vendredi par Nicolas Maduro, n’en déplaise à la presse américaine particulièrement critique. Le New York Times titre sur les nouveaux membres de cette Assemblée constituante qui font figure de "nouveaux leaders du Venezuela". Leur objectif : "supprimer la voix de l’opposition".
Dans les colonnes du journal vénézuélien, Verdad, une député de l’opposition assure ne pas rendre les armes. "Ils ne nous mettrons pas à genoux", écrit-elle. Pour le Guardian "le problème des Vénézuéliens, c’est que l’opposition ne leur apportera aucun soulagement". Le journal britannique donne la parole à un professeur de droit qui estime que l’opposition de droite est incapable de rallier une majorité décisive d’électeurs vénézuéliens. La plupart des électeurs pauvres craignent selon lui davantage le retour de la droite au pouvoir plus que l’incompétence de Maduro. Ils redoutent "l’austérité et une guerre civile aussi dévastatrice qu’en Colombie voisine".

La presse internationale s’intéresse aussi à l’élection présidentielle au Rwanda où l’issue ne fait aucun doute pour le président Paul Kagame, candidat à un troisième mandat. Mais pour la première fois depuis le génocide relate Libération "un parti d’opposition est en lice", un embryon d’opposition écrit l’envoyée spéciale du journal …
Un génocide rwandais qui refait surface à la faveur de cette élection. Le Monde publie cette appel d’un collectif de citoyens français et rwandais pour un accès total aux documents de l’époque : "Monsieur le président faites enfin ouvrir les archives sur le Rwanda".