
Le président vénézuélien Nicolas Maduro doit inaugurer vendredi l'Assemblée constituante élue dimanche, malgré les polémiques sur sa légitimité et des contestations de l'opposition faisant craindre de nouvelles violences.
Cinq jours après son élection contestée, l’Assemblée constituante vénézuélienne doit être inaugurée par le président Nicolas Maduro vendredi 4 août, malgré les polémiques portant sur sa légitimité et les contestations de l’opposition qui a prévu de manifester à Caracas.
Jeudi, la procureure dissidente Luisa Ortega, qui dirige la parquet général du Venezuela, a tenté de freiner la mise en place de cette Constituante en demandant à la justice d'annuler la séance inaugurale.

Le parquet a pris cette décision après les révélations de l'entreprise britannique SmartMatic, chargée des opérations de vote, qui estime que la différence entre la participation réelle et celle annoncée par les autorités est "d'au moins un million de votes".
La Constituante au-dessus de tous les pouvoirs
Selon les autorités, plus de 8 millions d'électeurs, soit 41,5 % du corps électoral, ont participé à l'élection des membres de la Constituante. Mais d'après l'institut de sondages Datanalisis, la Constituante est rejetée par 72 % des Vénézuéliens.
L'Assemblée constituante se situe au-dessus de tous les pouvoirs, y compris du chef de l'État. Elle aura pour mission de réécrire la Constitution du Venezuela de 1999, promulguée par Hugo Chavez.
Son élection dimanche, entachée par des violences qui ont fait dix morts, a suscité un tollé international. Plus de 120 personnes ont été tuées en quatre mois de manifestations contre le président.
Avec AFP