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Incendie dans le Var : "On s'attend à passer deux ou trois jours loin de chez nous"

L'incendie qui s'est déclaré dans la nuit de mardi à mercredi près de Bormes-les-Mimosas, dans le sud-est de la France, a contraint 10 000 personnes à évacuer leur foyer. Des résidents ont raconté à France 24 leur nuit d'angoisse.

Le réveil a été brutal et la nuit très courte pour des milliers d'habitants, de vacanciers et de campeurs de Bormes-les-Mimosas, dans le sud-est de la France, où de violents incendies se sont déclarés dans la nuit du mardi 25 au mercredi 26 juillet. "La sirène d'incendie a retenti pendant la nuit, vers 1 h du matin", explique Olivier, en vacances au Gaou-Cap Bénat, une vaste zone résidentielle de la commune. "Des amis et de la famille nous ont téléphoné pour nous dire d'évacuer. Nous avons pris la voiture et nous sommes partis en direction de la plage de la favière."

Des centaines de personnes ont trouvé refuge sur cette plage, notamment les campeurs du "Camping du domaine", évacué lui aussi. Ces derniers ont passé la nuit dans leurs sacs de couchage, assistant de loin au désolant spectacle d'un incendie qui s'intensifiait, attisé par des vents forts. "On a aussi vu beaucoup de personnes dormir dans leur voiture, sur des parkings, et d'autres ont trouvé refuge dans des salles mises à disposition par la mairie", ajoute Olivier.

Renaud et des membres de sa famille ont aussi quitté précipitamment leur maison du Cap Bénat, au beau milieu de la nuit, alertés par une amie et par des klaxons de riverains sur la route. "Nous sommes allés au Lavandou. Là, nous avons été accueillis dans un restaurant qui a ouvert spécialement ses portes pour toutes les personnes évacuées. Nous avons passé la nuit sur des chaises. Les propriétaires nous ont offert des croissants et du café ce matin."

Au petit matin, la situation était toujours très critique sur le front de l'incendie. "Les flammes étaient toujours très actives vers 7 h du matin", note Olivier . "Les avions trackers ont fait plusieurs passages au-dessus du Gaou-Cap Bénat pour larguer leur poudre retardante. Puis, à 9 h, les canadairs sont intervenus."

Olvier a pu rejoindre, à pied, par des petits chemins, le Cap Bénat. Il a assisté à une reprise de feu en milieu de matinée, heureusement rapidement circonscrite par les canadairs. Il a retrouvé sa maison intacte.

Renaud, quant à lui, espère pouvoir rapidement retourner chez lui. Mais en fin de matinée, tous les accès au Cap Bénat étaient fermés par mesures de sécurité. "On s'attend à passer deux ou trois jours loin de chez nous."