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Elon Musk rencontre un problème de taille pour envoyer une fusée sur Mars

Le patron de SpaceX a annoncé samedi que la fusée géante destinée à la conquête de Mars pourrait ne mesurer que 9 mètres de diamètre au lieu des 12 initialement annoncés. Des changements pensés pour réduire les coûts de fabrication, mais à quel prix ?

Il souhaite faire du rêve martien une réalité accessible au plus grand nombre. Mais avant de tous nous faire décoller pour Mars, Elon Musk et son entreprise SpaceX ont encore quelques ajustements à faire. Pour commencer, finaliser leur projet de fusée géante – appelé Interplanetary Transport System – qui pourrait ne pas être aussi puissante que précédemment annoncé.

L'an dernier, souvenez-vous, Elon Musk parlait d’un engin de douze mètres de diamètre équipé de 42 moteurs Raptor et capable de transporter cent personnes. C'était énorme. Trop. Finalement, Elon Musk a revu ses ambitions à la baisse.

En réponse à un internaute, le patron de SpaceX a affirmé samedi 22 juillet sur Twitter : "Un véhicule de neuf mètres de diamètre rentrera dans nos usines existantes...".

A 9m diameter vehicle fits in our existing factories ...

— Elon Musk (@elonmusk) 22 juillet 2017

Or, une telle réduction du diamètre de l’Interplanetary Transport System se répercutera forcément sur le nombre de moteurs, note le site Ars Technica : "Le réduire à 9 mètres de diamètre suggère que Musk compte parvenir à un véhicule de seulement 21 moteurs au lieu des 42 initialement prévus."

Alors certes, avec son diamètre de neuf mètres, la fusée qui doit envoyer SpaceX sur la planète rouge sera bien plus grande que les Falcon 9 et leurs 3,7 mètres actuels. Pour autant, elle sera plus petite que le Saturn V qui a envoyé les missions Apollo sur la Lune et mesurait dix mètres de diamètre.

Quelles conséquences ?

En réduisant les dimensions de sa super-fusée, SpaceX souhaite peut-être augmenter la faisabilité de son projet et s’assurer des économies. Comme le dit Elon Musk dans son tweet, l’engin ne nécessitera pas d’investir dans de nouvelles infrastructures pour être fabriqué. Il pourra également être plus facilement commercialisé et mobilisera des subventions potentiellement moins importantes.

Reste à savoir ce que cette réduction supposée du nombre de moteurs induira pour les voyageurs à destination de Mars : un temps de trajet allongé ? Un séjour plus risqué ? Si pour l’heure, Elon Musk ne s’est exprimé que sur Twitter, on devrait en apprendre un peu plus en septembre prochain. À l’occasion de la Conférence astronautique internationale, qui se tiendra du 25 au 29 septembre à Adelaïde en Australie, le milliardaire doit présenter ses plans révisés pour la conquête de Mars.

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