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Plus de 100 morts depuis le début des manifestations au Venezuela

Le cap des 100 morts depuis le début des manifestations violentes contre le président Nicolas Maduro a été dépassé, vendredi, au Venezuela où l'opposition poursuit son offensive en nommant une Cour suprême parallèle.

La vague de protestations violentes contre le président vénézuélien Nicolas Maduro a fait 100 morts depuis début avril, a annoncé le parquet vendredi 21 juillet. Le 100e mort est un jeune de 15 ans décédé jeudi aux cours d'une manifestation dans l'État de Zulia (ouest), durant la grève générale de 24 heures à l'appel de l'opposition.

Trois autres annonces de décès sont intervenues dans la foulée, dont celui d'un homme de 34 ans, victime de tirs par arme à feu dans la banlieue de Caracas. Le bilan des morts lors de cette vague de protestations depuis bientôt quatre mois s'élève pour l'heure à 103 morts.

L'opposition manifeste quasi quotidiennement dans les rues du pays depuis trois mois et demi pour dénoncer la gestion de Nicolas Maduro, qu'elle juge désastreuse, et réclamer une élection présidentielle anticipée. Les manifestations ont souvent été émaillées de confrontations entre protestataires et forces de l'ordre.

L'appel à la grève générale a été lancé par l'opposition pour dénoncer le projet du chef de l'État de convoquer une Assemblée constituante. Avec des barricades, des commerces fermés et les transports à l'arrêt, le Venezuela a été en partie paralysé jeudi par cette grève. Lors de nombreux incidents, policiers et militaires ont lancé des grenades lacrymogènes et tiré du plomb de chasse pour disperser des manifestants qui barraient les rues en élevant des barricades.

Les blocages de rues se sont poursuivis dans la soirée de jeudi et la grève générale a pris fin vendredi à 10h00 GMT.

Les antichavistes - du nom d'Hugo Chavez, président de 1999 à sa mort en 2013, dont Nicolas Maduro est l'héritier - sont catégoriquement opposés à la désignation d'une Assemblée constituante. Elle permettra selon eux de contourner le Parlement, où ils sont majoritaires depuis les élections de décembre 2015.

Avec AFP