Des juges d'instruction vont enquêter sur des soupçons d'emplois fictifs pesant sur des assistants parlementaires européens du MoDem de François Bayrou, a annoncé jeudi le parquet de Paris.
Une information judiciaire pour "abus de confiance", "recel d'abus de confiance" et "escroqueries" a été ouverte, mercredi 19 juillet, par le parquet de Paris dans l'enquête sur les attachés parlementaires du MoDem, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
Une enquête préliminaire avait été ouverte le 9 juin sur des soupçons d'emplois fictifs au Parlement européen pour des attachés parlementaires de députés du mouvement centriste.
Ces révélations avaient précipité la sortie du gouvernement de trois ministres issus des rangs du Mouvement Démocrate : son président François Bayrou, alors ministre de la Justice, Marielle de Sarnez, aux Affaires européennes, et Sylvie Goulard aux Armées.
Certains salariés du MoDem "recasés" à Bruxelles selon Bayrou
François Bayrou, qui a toujours démenti ces accusations, a reconnu fin juin que le MoDem, alors dans une "mauvaise passe", avait "recasé" certains salariés à Bruxelles.
L'affaire a démarré par une dénonciation, en mars, de Sophie Montel, eurodéputée du Front national, parti lui-même soupçonné d'avoir mis sur pied un système de rémunération frauduleuse de ses salariés avec de l'argent du Parlement européen.
Le parquet a alors ouvert une première enquête préliminaire portant sur une vingtaine d'eurodéputés, dont Marielle de Sarnez et un autre parlementaire du MoDem. Cette enquête préliminaire a été élargie à Jean-Luc Mélenchon, a-t-on appris plus tôt dans la semaine.
Avec Reuters