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Les Shebab jugeront les deux otages français "selon la loi coranique"

Les deux agents français enlevés à Mogadiscio ne sont plus dans la capitale somalienne, affirme à FRANCE 24 le ministre somalien des Affaires sociales. Leurs ravisseurs, les Shebab, veulent que les otages soient jugés par un tribunal islamique.

Les deux agents français enlevés mardi à Mogadiscio vont être jugés pour "espionnage" selon la loi coranique, ont annoncé samedi les Shebab, le groupe islamiste qui les détient en Somalie.

Selon le ministre somalien des Affaires sociales, Mohammed Ali Ibrahim, ils ont été "éloignés" de la capitale somalienne. "Ils ont été transportés hors de Mogadiscio dans une ville proche d'ici [la capitale, ndlr] à Marka ou peut-être plus loin", a-t-il déclaré samedi sur FRANCE 24, faisant part de son inquiétude.
 

"Tant qu'ils étaient ici [à Mogadiscio, ndlr], il y avait des contacts, a-t-il poursuivi. Des intermédiaires étaient en contact avec des Shebab et nous savions qu'ils étaient en bonne santé. Mais depuis ce matin, ils ont été éloignés. Il faut s'en préoccuper et prendre des initiatives fortes."

Auparavant, un haut responsable des Shebab avait affirmé à l'AFP, sous couvert de l'anonymat, que les deux agents français allaient être "jugés bientôt selon la loi coranique" pour avoir "aidé les ennemis d'Allah". Trois humanitaires enlevés  Des étrangers sont régulièrement enlevés en Somalie, pays en guerre civile depuis 1991, avant des demandes de rançon. Journalistes et humanitaires sont particulièrement visés par ces enlèvements majoritairement crapuleux.

Dernière de cette série d'enlèvement, trois employés étrangers d'une organisation humanitaire ont été kidnappés dans la nuit de vendredi à samedi au Kenya, à la frontière somalienne, par des hommes armés qui les ont aussitôt emmenés en Somalie. Les trois employés ont été pris dans leur bureau à Mandera (800 km au nord-est de Nairobi), ville située à la frontière avec la Somalie, a-t-on indiqué de sources somaliennes et kényane.

Hommes armés

La nationalité des trois étrangers n'a pas été établie dans un premier temps, ni l'organisation pour laquelle ils travaillent.

"Il y a eu une fusillade à leur bureau qui a été attaqué par des hommes armés", a déclaré à l'AFP sous couvert d'anonymat un responsable des services de sécurité kényans, précisant qu'un gardien de nuit avait été blessé par les tirs. "Ils lui ont tiré dans la tête", selon cette source qui n'a pu fournir plus d'indications sur l'état du gardien.

Les ravisseurs ont ensuite emmené les trois étrangers et "ils ont traversé la frontière", a-t-il poursuivi.