logo

Tour Grenfell : près de 600 tours présentent les mêmes dangers en Angleterre

L'incendie de la tour Grenfell à Londres, qui a fait au moins 79 morts, a mis en lumière la possible dangerosité de 600 bâtiments du même type en Angleterre.

Une semaine après l'incendie de la tour Grenfell, le plus meurtrier en Grande-Bretagne depuis la Seconde Guerre mondiale, la Première ministre britannique Theresa May a déclaré jeudi 22 juin que, selon ses services, environ 600 autres tours, rien qu’en Angleterre, contenaient elles aussi des matériaux combustibles.

Les tests effectués sur des immeubles recouverts des mêmes panneaux isolants, mis en cause dans la propagation du feu sur la tour Grenfell, ont révélé que quelque 600 immeubles en Angleterre pourraient en être également recouverts, ce qui a été confirmé dans trois cas, a indiqué jeudi Downing Street.

"Nous devons rester prudents sur la cause de l'incendie (de la tour Grenfell) mais à titre de précaution, le gouvernement a organisé une inspection du revêtement de toutes les tours concernées", a déclaré Theresa May, précisant qu'un "certain nombre" de tests se sont avérés positifs. Les autorités locales et les pompiers ont été avertis de ces résultats et ont commencé à prendre des mesures pour sécuriser les bâtiments et informer leurs habitants", a-t-elle ajouté. Le décompte n'a pas encore été fait en Écosse, au pays de Galles, ni en Irlande du Nord.

"Il y a eu défaillance de l'État"

"Il est évident que personne ne continuera à vivre dans des bâtiments dangereux, les habitants seront relogés s'il le faut et il sera demandé aux propriétaires de fournir de nouveaux logements là où c'est possible", a précisé un porte-parole de la Première ministre Theresa May.

Le chef du conseil de quartier de Kensington-Chelsea, à Londres, où l'incendie de cet immeuble de logements sociaux a fait au moins 79 morts le 17 juin, a présenté sa démission. Nicholas Holgate dit avoir été acculé au départ par le gouvernement.

Theresa May a jugé que le soutien apporté aux familles dans les heures qui ont suivi l'incendie n'avait pas été à la hauteur. "Il y a eu défaillance de l'État, au niveau local et au niveau national, dans sa mission d'aider les personnes alors qu'elles en avaient le plus besoin", a-t-elle admis mercredi devant le Parlement.

Avec AFP et Reuters