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"Aucune forme de terrorisme ne nous divisera"

Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 20 juin, les tensions entre les Etats-Unis et la Russie en Syrie, l’attaque contre une mosquée de Londres, et les débuts des discussions sur le Brexit.

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Au menu de cette revue de presse internationale, les tensions entre les Etats-Unis et la Russie, qui a annoncé, hier, son intention d’abattre tout avion de la coalition internationale survolant la Syrie.
Outre cette menace, Moscou a fait part de sa volonté de suspendre son canal de communication militaire avec Washington, d’après The Wall Street Journal, qui rappelle que cette décision intervient après qu'un avion de chasse américain a abattu, dimanche, pour la première fois, un appareil militaire syrien, accusé par les États-Unis d'avoir bombardé leurs alliés en Syrie. Le quotidien américain évoque une «escalade», et des «risques» grandissants, auxquels le Pentagone et la Maison-Blanche auraient réagi en déroutant les appareils opérant sur la zone, et en appelant au «calme». Les Russes, eux, affirment que les Américains sont en train d’intensifier leurs attaques contre le gouvernement syrien, servant ainsi «de facto» de «bouclier» aux terroristes du grouope Etat islamique – des explications relayées par Russia Today, qui cite la mise en garde d’un expert, sur les répercussions supposées négatives, pour le prestige des Etats-Unis, de leur action – aux yeux des pays de la région, mais aussi sur la scène internationale.
La presse arabe exprime son inquiétude. Le quotidien panarabe basé à Londres Al Hayat parle d’une «escalade sans précédent» de la confrontation entre la Russie et les Etats-Unis, en faisant part de ses craintes de voir Washington et Moscou s’affronter directement sur le terrain syrien. Autre quotidien panarabe de Londres, Rai Al Youm parle de «provocation» américaine, et dit voir dans la décision des Etats-Unis d’abattre un avion syrien la preuve qu’ils sont bien décidés à soutenir les forces démocratiques syriennes, qui regroupe principalement des Kurdes. Un soutien dont le journal affirme qu’il annonce l’établissement d’une entité kurde dans le nord de la Syrie, à l’image du Kurdistan irakien.
Au Royaume-Uni, la police est en train d'établir le profil de l'homme qui a foncé sur des fidèles musulmans à la sortie d’une mosquée de Londres, dans la nuit de dimanche à lundi. D’après The Times, l’auteur présumé de cette attaque serait un «loup solitaire», un homme de 47 ans, père de quatre enfants, originaire de Weston-super-Mare, une ville située sur le littoral de l'ouest de l'Angleterre - un homme décrit par ses proches comme ayant souffert de troubles mentaux. Un individu dont les idées seraient partagées par un nombre grandissant de Britanniques, selon The Independent, qui rapporte que le nombre de personnes signalées pour leur propos ou leur proximité avec l’extrême-droite a augmenté de 30% l’année dernière, selon le gouvernement. Cette mouvance politique voit dans les attentats de ces dernières semaines une justification au racisme et à l’islamophobie – contre laquelle le maire de Londres met en garde ses concitoyens. Dans une tribune publiée par The Guardian, Sadiq Khan, musulman lui-même, rappelle notamment que l’auteur présumé de l’attaque de dimanche doit probablement à l'intervention de l’imam de la mosquée d’avoir échappé au lynchage par la foule qui s’était rassemblée autour de lui. «C’est dans cette forme d’héroïsme que Londres trouvera des forces», écrit le maire de la capitale britannique, en rappelant l’engagement des dirigeants de la mosquée de Finsbury Park, autrefois associée à l’islamisme radical, en faveur de la paix entre les communautés, notamment lors d’un  rassemblement organisé en mémoire de la députée du Labour Jo Cox, assassinée par un sympathisant d'extrême-droite. Le secrétaire général de la mosquée avait déclaré à cette occasion que «les extrémistes sont une petite minorité prêchant seulement la haine, la division et le racisme».
Le Royaume-Uni qui a engagé hier les discussions sur le Brexit avec Bruxelles. C’est presque une bonne nouvelle, rapportée par Les Echos - qui indiquent que ces premiers pas se sont engagés «dans la même direction et au même tempo»,  puisqu'un accord a été trouvé sur le calendrier et les priorités des discussions, trois sujets prioritaires ayant été identifiés: la facture que Londres devra payer, la question de la frontière entre la république d'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord, actuellement virtuelle, et le futur statut des résidents européens vivant au Royaume Uni et des Britanniques vivant dans l'Union européenne. Trois sujets de discussions au menu des deux principaux négociateurs, Michel Barnier, pour l'Union européenne, qui a offert un bâton de randonnée au ministre britannique en charge du Brexit, David Davis, qui en échange, a remis à son partenaire un livre intitulé «Regards vers l'Annapurna». «Voilà qui donne une idée de l'ampleur des efforts que les deux hommes s'apprêtent à fournir», commentent les Echos, tandis que The Times montre les deux hommes pas encore tout à fait d’accord, au moment de la poignée de mains, le Britannique évoquant des discussions qui vont s’apparenter à l’escalade d’une colline, son interlocuteur parlant, lui, de randonnée en montagne.
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