![Le chef de la diplomatie turque au Qatar : "la crise doit absolument être surmontée" Le chef de la diplomatie turque au Qatar : "la crise doit absolument être surmontée"](/data/posts/2022/07/22/1658492760_Le-chef-de-la-diplomatie-turque-au-Qatar-la-crise-doit-absolument-etre-surmontee.jpg)
Alors qu'une grave crise oppose le Qatar à l'Arabie saoudite, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, s'est rendu mercredi à Doha, où il a rencontré son allié, l'émir cheikh Tamim ben Hamad al-Thani.
La Turquie au chevet du Qatar. Les efforts visant à trouver une solution diplomatique à la crise dans le golfe Persique se sont intensifiés, mercredi 14 juin, avec la visite du chef de la diplomatie turque au à Doha.
Mevlut Cavusoglu, ministre des Affaires étrangères d'un des plus puissants alliés du Qatar, s'est entretenu avec l'émir cheikh Tamim ben Hamad al-Thani et avec son homologue cheikh Mohamed ben Abderrahmane Al-Thani. La crise "doit absolument être surmontée", a déclaré le chef de la diplomatie turque à l'agence progouvernementale Anadolu, à l'issue de ces rencontres. Elle "doit être surmontée par le dialogue et la paix. La Turquie y apportera sa contribution".
Selon Anadolu, Mevlut Cavusoglu devrait ensuite se rendre jeudi au Koweït, qui tente, lui aussi, de dénouer la crise, puis en Arabie saoudite vendredi pour y rencontrer le roi Salmane. Le royaume saoudien "a la capacité de résoudre la crise en tant que (...) grand frère de la région et acteur majeur", a déclaré mercredi le porte-parole de la présidence turque.
Un contrat d'avions de combat avec les États-Unis
En parallèle, mercredi, le ministre américain de la Défense James Mattis et son homologue qatari Khalid Al-Attiyah ont conclu un accord de 12 milliards de dollars pour la vente d'avions de combat F-15, a annoncé le Pentagone. "La vente de 12 milliards de dollars va donner au Qatar une technologie de pointe et augmenter la coopération sécuritaire (...) entre les États-Unis et le Qatar", a affirmé le ministère de la Défense dans un communiqué.
Riyad et ses alliés ont rompu leurs liens diplomatiques le 5 juin avec le Qatar. Ils accusent ce pays de soutenir le terrorisme et de se rapprocher de l'Iran chiite, rival régional du royaume saoudien sunnite. Ils ont interdit leurs espaces aériens à ce pays et imposé des restrictions au commerce et au déplacement des personnes, l'Arabie saoudite fermant sa frontière terrestre avec le Qatar. Doha a fermement rejeté les allégations de ses voisins.
Le secrétaire général de l'ONU António Guterres a exprimé à ce sujet mercredi son "plein soutien aux efforts du Koweït pour une désescalade des tensions et la promotion d'un dialogue efficace", selon son porte-parole. À Genève, le haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU s'est dit mercredi "alarmé" par les conséquences de l'isolement diplomatique du Qatar.
De son côté, le président français Emmanuel Macron a annoncé mercredi qu'il poursuivait ses efforts diplomatiques pour une "désescalade" dans la crise du Golfe. Lors d'une conférence de presse à Rabat à l'issue d'une visite au roi du Maroc, le président français a déclaré qu'il rencontrerait un "dirigeant des Emirats arabes unis, lequel sera la semaine prochaine à Paris" et qu'il "reparlera(it) avec l'émir du Qatar". Précisant ses propos, l'Élysée a d'abord évoqué des rencontres prochaines à Paris avec l'émir du Qatar et avec le prince héritier d'Abu Dhabi, avant de rectifier en indiquant que "rien n'était confirmé".
Avec AFP