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Le Français Sébastien Bourdais remercié par son écurie Toro Rosso

Le circuit F1 ne compte plus aucun Français. L'écurie Toro Rosso a officiellement annoncé l'exclusion de Sébastien Bourdais pour mauvais résultats. L'Espagnol Jaime Alguersuari pourrait le remplacer dès le prochain Grand Prix.

AFP - Sébastien Bourdais a été écarté jeudi sans ménagement de l'écurie Toro Rosso, ce qui marque la fin de deux années cauchemardesques pour le Français, dont l'arrivée en Formule 1 s'était accompagnée de promesses de succès, finalement non tenues.

"Le Grand Prix d'Allemagne le week-end dernier était le dernier de Sébastien Bourdais avec Toro Rosso", a indiqué l'écurie.

"Lors de la deuxième année de Sébastien avec nous, les objectifs n'ont pas été atteints et en conséquence nous avons décidé de le remplacer pour la prochaine manche du Championnat du monde, le Grand Prix de Hongrie", a indiqué Franz Tost, le directeur de l'écurie, cité dans le communiqué.

Le ton froid et lapidaire du texte, dénué de toute forme de sympathie, laisse deviner l'état des relations entre le directeur général et son pilote. Apprécié pour sa gentillesse et son professionnalisme par le personnel de Toro Rosso, Bourdais, unique pilote français en Formule 1, n'était plus en odeur de sainteté auprès de son patron.

"Je suis déçu et choqué par la décision qu'a prise la Scuderia Toro Rosso de ne plus m'autoriser à piloter pour elle jusqu'à la fin de la saison. J’estime  qu'en opérant ce choix, l'équipe n'a pas respecté ses obligations contractuelles envers moi", a répondu le pilote sur son site internet.

"Par conséquent, j'ai demandé à mes avocats d'étudier la situation, y compris la possibilité d'engager une action en justice", a poursuivi Bourdais, rappelant que "rien dans (son) attitude, sur la piste comme en dehors, n'a pu justifier cette décision".


Performances décevantes

Le Français paie ses performances, très en-deçà des attentes placées en lui après ses quatre titres consécutifs glanés dans le Championnat américain ChampCar de 2004 à 2007.

En 2008, pour sa première année de F1, conclue avec 4 points, il avait terminé à 31 unités de son coéquipier d'alors, l'Allemand Sebastian Vettel (8e), par ailleurs victorieux à Monza (Italie).

Toro Rosso avait longuement hésité avant de reconduire son contrat durant l'intersaison, faisant d'abord signer le jeune Suisse Sébastien Buemi, puis testant le Japonais Takuma Sato, avant de s'entendre in extremis avec Bourdais.

Pour sa deuxième saison en Formule 1, Bourdais a dû composer avec la faiblesse des moyens de son équipe, incapable de tenir la distance dans la course aux évolutions que se livrent les écuries plus richement dotées du plateau.

Il n'a récolté que deux points en 2009, pour autant de huitièmes places en Australie et à Monaco, en neuf courses. A une unité de son coéquipier, le "rookie" Sébastien Buemi, très régulièrement plus rapide et plus combatif que lui.

Avec 6 points en 27 GP de F1, la cote du Français était au plus bas. La rumeur de son éviction a enflé jusqu'à devenir assourdissante lors de la dernière course, le 12 juillet en Allemagne.

Bourdais s'était alors agacé de ces bruits de paddock, certes "un petit peu plus persistants", avait-il convenu, mais qui duraient "depuis un an et demi". Mais Toro Rosso n'avait pas démenti ...

Le nom du jeune Espagnol Jaime Alguersuari, 19 ans, que Red Bull, l'écurie soeur de Toro Rosso, a embauché le 1er juillet comme pilote de réserve, avait été cité pour le remplacer.

"Une annonce sur son remplaçant sera faite peu avant le GP de Hongrie", a déclaré Toro Rosso jeudi. La porte est définitivement fermée.

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