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Theresa May a appelé dimanche à la mise en œuvre de nouvelles mesures pour lutter contre le terrorisme, après une nouvelle attaque survenue dans le centre de Londres. La Première ministre britannique entend notamment renforcer la cybersurveillance.

"Le moment est venu de dire : trop, c'est trop." Dans une longue allocution prononcée dimanche 4 juin, en fin de matinée, sur le perron du 10, Downing Street, la Première ministre britannique, Theresa May, a préconisé la mise en œuvre d'une nouvelle stratégie de lutte contre le terrorisme, après le nouvel attentat qui a frappé au cœur la capitale londonienne.

"Nous ne pouvons pas et ne devons pas prétendre que les choses peuvent continuer ainsi", a-t-elle déclaré avant de détailler une série de mesures.

"Le terrorisme engendre le terrorisme. Si les attaques récentes ne sont pas liées par des réseaux, elles le sont par une idéologie qui prêche la haine et le communautarisme. Cette idéologie est une perversion de l'islam", a déclaré Theresa May. "Cette lutte ne pourra être remportée uniquement grâce à des opérations militaires", a-t-elle indiqué, tout en assurant que le Royaume-Uni devra défendre ses valeurs de pluralisme, supérieures à tout ce que peuvent offrir les "prêcheurs de haine".

La Première ministre a plaidé pour la mise en place de nouvelles réglementations pour réduire l'espace d'expression des extrémistes sur Internet. "Nous ne pouvons pas offrir à cette idéologie l'espace sécurisé dont elle a besoin pour prospérer. C'est pourtant exactement ce que font Internet et les grands fournisseurs de services en ligne", a-t-elle déploré, préconisant de "travailler avec les gouvernements démocratiques alliés pour conclure des accords internationaux sur la régulation du cyberespace".

La chef du gouvernement a également plaidé pour davantage de moyens consacrés pour identifier et éradiquer l'extrémisme au sein de la société britannique, et évoqué la possibilité d'allonger les peines d'emprisonnement liées aux infractions liées au terrorisme, même dans le cas de délits mineurs.

L'attaque survenue dans le quartier de London bridge est la troisième attaque à caractère terroriste au Royaume-Uni en moins de trois mois, après celle commise par un homme seul à Westminster le 22 mars (5 morts) et l'attentat-suicide à Manchester le 22 mai, à la fin d'un concert de la chanteuse américaine Ariana Grande (22 morts, 116 blessés).

Avec Reuters