Donald Trump s'est engagé mardi à Bethléem, en Cisjordanie occupée, à faire "tout (son) possible" pour aider les Israéliens et les Palestiniens à conclure un accord de paix, tout en les appelant à faire des compromis.
Donald Trump s’est rendu mardi 23 mai en Cisjordanie occupée pour s’entretenir avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, qui l’a reçu au palais présidentiel de Bethléem.
Le président des États-Unis a par ailleurs appelé mardi à Jérusalem Israéliens et Palestiniens à faire des compromis pour la paix et à prendre "les décisions difficiles" qui s'imposent. "Les Palestiniens sont prêts à aller vers la paix (...) Benjamin Netanyahou veut la paix", a déclaré Trump au deuxième et dernier jour de sa visite à Jérusalem, tout en reconnaissant qu'atteindre cet objectif ne serait "pas facile". "Les deux parties feront face à des décisions difficiles".
Le président américain, qui a donné la veille des gages au gouvernement de Benjamin Netanyahou en parlant de "liens indestructibles" entre les États-Unis et Israël, a également réaffirmé sa volonté de "faire tout (son) possible" pour aider les Israéliens et les Palestiniens à conclure un accord de paix. "La paix est un choix que nous devons faire chaque jour et les États-Unis sont là pour aider à rendre ce rêve possible", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse commune avec le dirigeant palestinien.
"Le président Abbas m'assure qu'il est prêt à travailler de bonne foi vers cet objectif et le Premier ministre Netanyahou m'a promis la même chose", a-t-il affirmé, au lendemain de sa rencontre à Jérusalem avec le dirigeant israélien.
Il s’est toutefois gardé d’évoquer la solution dite à deux États, impliquant la création d'un État palestinien indépendant. Cette solution, chère à l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas l’a rappelé ce mardi, n'a pas été évoquée une seule fois par le président américain depuis son arrivée au Proche-Orient.
"Je vous réitère une nouvelle fois notre position qui est celle de deux États le long des frontières de 1967, un État palestinien ayant pour capitale Jérusalem-Est vivant aux côtés de l'État d'Israël dans la sécurité et la paix", a dit le dirigeant palestinien.
Car, a-t-il ajouté, "notre problème fondamental n'est pas contre le judaïsme comme religion mais contre l'occupation, la colonisation et le refus des Israéliens de reconnaître l'État de Palestine comme nous l'avons fait pour eux".
"Faciliter" la reprise de l'effort de paix
Donald Trump s'est gardé depuis son arrivée lundi en Israël d’aborder publiquement des questions concrètes, au cœur du conflit israélo-palestinien, comme la colonisation ou le statut de Jérusalem. "Comme hier en Israël, le président américain est resté sur des métaphores de paix, qui restent vagues et qui manquent de précision", rappelle Cyriel Payen, le correspondant de France 24 à Jérusalem.
Par le passé, le milliardaire avait semé le trouble en affirmant son intention de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël. Une fois investi, il avait affolé encore davantage les Palestiniens en prenant ses distances avec la solution dite à deux États.
Selon ses collaborateurs, Donald Trump cherche d'abord à "faciliter" la reprise de l'effort de paix et à obtenir des deux bords des engagements et des mesures de confiance. Ce mardi, il a en particulier souligné la nécessité de stimuler le potentiel de l'économie palestinienne, "qui est dans une période difficile".
Le gouvernement israélien a adopté dimanche soir, "à la demande" du président américain, des mesures destinées à faciliter la vie des Palestiniens et favoriser leur économie, notamment leurs voyages à l'étranger et les déplacements des dizaines de milliers d'entre eux qui vont travailler chaque jour en Israël.
Avec AFP