
L'administration de Donald Trump a annoncé, samedi, la signature de contrats avec l'Arabie saoudite excédant 380 milliards de dollars, dont 110 pour des ventes d'armements visant en particulier à contrer les "menaces iraniennes".
Le premier voyage de Donald Trump à l'étranger a débuté, samedi 20 mai, par un accueil royal en Arabie saoudite et l'annonce de méga-contrats d'un montant de plus de 380 milliards de dollars, dont 110 pour des ventes d'armements à Riyad.
Outre les rencontres bilatérales, dont celle avec le roi Salmane, Donald Trump a axé la première de ses deux journées à Riyad sur les investissements, avec l'annonce d'une série de contrats gigantesques. "C'était une journée formidable", a lancé le président républicain. "Des centaines de milliards de dollars d'investissements aux États-Unis et des emplois, des emplois, des emplois".
L'agence officielle saoudienne SPA a fait état de 34 accords dans des domaines de la défense, du pétrole et du transport aérien. "La valeur des investissements dépasse les 380 milliards de dollars", a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, lors d'une conférence de presse avec son homologue américain, Rex Tillerson.
Accord militaires
Le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, a pour sa part évoqué des contrats militaires d'une valeur de près de 110 milliards de dollars, présentés comme "l'accord d'armement le plus important de l'histoire des États-Unis".
Ils ont pour but de "soutenir la sécurité à long terme de l'Arabie saoudite et de l'ensemble du Golfe face à la mauvaise influence iranienne et aux menaces liées à l'Iran qui existent aux frontières de l'Arabie saoudite", a déclaré Rex Tillerson. L'Arabie saoudite, sunnite, considère l'Iran, chiite, comme son principal rival au Moyen-Orient. Les deux pays s'affrontent, notamment, indirectement en Syrie et au Yémen.
L'annonce des méga-contrats est intervenue le jour de la réélection du président iranien, Hassan Rohani, un partisan de l'ouverture de son pays. Rex Tillerson a d'ailleurs appelé Hassan Rohani à démanteler "le réseau de terrorisme" de son pays et à mettre fin aux essais de missiles balistiques.
La Maison Blanche a précisé que les contrats militaires allaient aussi renforcer la capacité du royaume à "contribuer aux opérations de contre-terrorisme à travers la région", ce qui "réduira le fardeau" pour l'armée américaine. Donald Trump compte ainsi voir Riyad jouer un plus grand rôle dans la lutte contre les groupes jihadistes de l’organisation État islamique et Al-Qaïda.
Il y a un an, la monarchie saoudienne avait réservé un accueil plutôt glacial à son prédécesseur Barack Obama, critiqué pour avoir amorcé un début de rapprochement avec l'Iran.
Avec AFP