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En images : un premier Conseil des ministres cadré et une communication verrouillée

À l'occasion du premier Conseil des ministres du gouvernement Macron, le chef de l'État a présenté sa feuille de route et fixé le cap des réformes. Le tout dans une communication très maîtrisée, voire verrouillée.

Au travail ! Emmanuel Macron, qui a présidé jeudi 18 mai, à 11 h, son premier Conseil des ministres, a mis la nouvelle équipe gouvernementale en ordre de marche avec trois mots d’ordre : action, réforme et inspiration.

[#GouvernementPhilippe ????????] Premier Conseil des ministres avec le président #Macron ! Les voilà tous au travail ! #LREM pic.twitter.com/bfFTQMpJ77

— LaRépubliqueEnMarche (@LREMacron2017) 18 mai 2017

Devant son Premier ministre, ses 18 ministres et quatre secrétaires d’État rassemblés autour de la table, Emmanuel Macron, soucieux de réinstaurer une solennité présidentielle, a rappelé le rôle de chacun : le chef de l'État doit fixer la stratégie, donner le cap et tenir l'équilibre des institutions et le Premier ministre doit arbitrer.

"Ne changez pas !"

Face à l’hétérogénéité du gouvernement, le président a fait savoir que les ministres n'étaient désormais plus cantonnés à des étiquettes et que leurs origines politiques ne devaient pas jouer dans l'exercice de leurs fonctions. "Ne changez pas !", leur a-t-il intimé, rappelant qu’ils avaient précisément été choisis pour ce qu’ils sont.

A l'issue du premier Conseil des ministres, le @gouvernementFR s'est rassemblé autour du président @EmmanuelMacron pour une photo de famille pic.twitter.com/whdwaq1SoV

— Élysée (@Elysee) 18 mai 2017

Évoquant la constitution du gouvernement annoncée mercredi, le nouveau président a déclaré qu'une politique industrielle ne pouvait être moderne si elle ne prenait pas en compte les enjeux d’écologie, une allusion à la nomination de Nicolas Hulot. Emmanuel Macron a enfin évoqué les premières réformes, notamment celle du droit du travail, qui doit être lancée "très vite". Il a également annoncé la convocation d'un Conseil de défense, jeudi après-midi.

Lors des questions avec la presse, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a déclaré que tous les membres du gouvernement, y compris les deux ministres Les Républicains Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, devaient "soutenir les candidats de la majorité présidentielle" lors des élections législatives. "Cela n'a pas été abordé en Conseil des ministres mais, bien évidemment, chacune et chacun d'entre nous doit soutenir les candidats de la majorité présidentielle", a fait savoir le porte-parole.

Une communication cadenassée

Ce premier Conseil des ministres a surtout été l’occasion d’apprécier la nouvelle communication gouvernementale voulue par Emmanuel Macron. Maîtrisée, pour les plus bienveillants, verrouillée, pour les autres, la communication du gouvernement sous Macron marque une rupture avec celle du précédant quinquennat. Les journalistes n’ont pas pu être présents lors de la photo de famille, qui succède traditionnellement à chaque Conseil des ministres. Le cliché de la nouvelle équipe gouvernementale a donc été réalisé à l’abri des objectifs, sur les escaliers du vestibule d’honneur de l’Élysée.

À l’issue du Conseil, les ministres n’ont par ailleurs pas été autorisés à s’adresser à la presse. Une nouveauté dont se sont émus les journalistes présents lors du point presse. Une mesure tout à fait "exceptionnelle", a expliqué le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner, liée aux contraintes organisationnelles que la photographie imposait. Le porte-parole a en outre promis qu’à "l'avenir, les journalistes pourr[aient] de nouveau s'adresser aux ministres à l'issue du Conseil".

Une question sur le choix des rédactions et même le choix de certains photographes au sein des rédactions par la communication présidentielle a également été soulevée par la presse, notamment concernant le futur déplacement présidentiel au Mali. "La communication se passera-t-elle bien entre la presse et le nouveau gouvernement ?", a lancé, goguenard, un journaliste de France 5. "Oui, puisque je suis là",  a répondu Christophe Castaner dans un sourire.