Un ancien soldat se revendiquant de l'EI a été arrêté près d'une base aérienne en Normandie et ses armes retrouvées cachées dans un fourré à proximité, laissant craindre un projet d'attaque contre les militaires.
À deux jours de l'issue de l'élection présidentielle, un ancien soldat se revendiquant de l'Organisation État islamique (EI) a été arrêté vendredi 5 mai près d'une base militaire à Évreux, en Normandie.
La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête, ouverte pour "entreprise individuelle terroriste", "introduction frauduleuse sur une zone militaire" et "infraction à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste".
La voiture de cet homme de 34 ans, converti à l'islam et étroitement surveillé depuis 2014 en raison de sa radicalisation islamiste, a été repérée par une patrouille de gendarmes dans la nuit de jeudi à vendredi, aux abords de la base aérienne 105 d'Évreux. Il a été interpellé vers cinq heures du matin au moment où il revenait vers son véhicule et placé en garde à vue.
Un fusil à pompe et deux armes de poing de catégorie D, c'est-à-dire en vente libre ou soumises à une simple procédure d'enregistrement, ont été retrouvés dans un fourré à proximité de la base. Une cartouche de fusil et une clef USB, actuellement en cours d'exploitation, ont été retrouvés dans son véhicule. L'homme aurait dit aux enquêteurs que la clef USB contenait une déclaration d'allégeance à l'EI. Il avait également sur lui des autocollants représentant le drapeau du groupe jihadiste.
Né à Melun en février 1983, cet ancien militaire avait fait l'objet de deux perquisitions administratives en 2015 et 2017. Il avait aussi été visé par une enquête judiciaire pour avoir cherché à se procurer des armes, mais les investigations n'avaient pas abouti. Il ne faisait pas l'objet d'une fiche "S" (sûreté de l'État), ont affirmé vendredi soir des sources policières et judiciaire, contrairement aux informations données initialement par plusieurs sources. Il était en revanche inscrit au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), selon une source policière.
Avec Reuters et AFP