Soulignant la présence de plus de 170 observateurs internationaux, le gouvernement congolais a démenti les allégations de fraude portées par six candidats au scrutin présidentielle du 12 juillet.
AFP - Le gouvernement congolais a réfuté dimanche soir les allégations de six des treize candidats à l'élection présidentielle selon lesquelles des fraudes ont entaché le scrutin, dont ils avaient réclamé le boycottage.
"Ce que l'opposition déclare à propos des fraudes massives est inexact et incohérent", a affirmé à l'AFP le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Alain Akouala Atipault.
Dans une déclaration commune plus tôt dans la soirée, six candidats -trois opposants radicaux, trois indépendants- ont fait état d'"une abstention record de plus de 90%" et de fraudes lors des opérations de vote, qui se sont déroulées dans le calme.
"Des militaires attachés au président sortant" et candidat Denis Sassou Nguesso "ont voté plusieurs fois dans différents bureaux de vote" et des autorités locales, administratives et municipales notamment ont distribué de l'argent "pour inciter la population à voter", ont soutenu ces six candidats, dont Mathias Dzon, principal adversaire en lice de M. Sassou Nguesso.
Le porte-parole du gouvernement a répondu: "On ne peut pas parler de fraude à partir du moment où nous avons eu près de 170 observateurs internationaux sur le terrain".
"C'est même trop tôt pour parler de ces fraudes, parce que c'est à partir de 23H00 (22H00 GMT) seulement que nous pourrons avoir les premières tendances" du dépouillement du vote, a-t-il ajouté.
Officiellement, 2,2 millions de Congolais -sur 3,6 millions d'habitants- étaient appelés à voter, un chiffre contesté par l'opposition selon laquelle le fichier électoral a été "gonflé".
Dans leur déclaration, Mathias Dzon, Guy Romain Kinfoussia, Clément Mierassa de l'opposition radicale, et les indépendants Bonaventure Mizidy Bavouéza, Jean François Tchibinda Kouangou et Marion Matzimba Ehouango ont appelé à "faire constater l'illégitimité de Denis Sassou Nguesso".
Ils ont réclamé un nouveau scrutin présidentiel "organisé consensuellement (...) dans un délai raisonnable".