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Mélenchon : "Chacun, chacune d'entre vous sait en conscience quel est son devoir"

Avec 19,3% des suffrages, le candidat de la France insoumise réalise une percée historique. Pour le second tour, il s'abstient pour l'heure de donner une consigne de vote.

Dans le bar parisien Belushi's, qui fait office de QG de Jean-Luc Mélenchon, au soir du premier tour de la présidentielle dimanche 23 avril, les militants ne cachent pas leur déception.  Pauline Godard, envoyée spéciale de France 24,  décrit des militants qui y ont cru "jusqu'au bout" et pensaient "vraiment aller au second tour". Certains avaient les larmes aux yeux.

La même déception s'est lue sur le visage de Jean-Luc Mélenchon, lors de sa conférence de presse aux alentours de 22 heures. Si le candidat de la France insoumise s'est abstenu de reconnaître les résultats, il sait que la qualification n'est plus possible. 

"Le résultat annoncé depuis le début de la soirée n’est pas celui que nous espérions", at-il reconnu lors d'une déclaration à la presse au Belushi's. "Quels qu'ils soient, quand les résultats officiels seront connus, nous les respecterons", a-t-il ajouté. "Je ne saurai dire ni faire davantage à cette heure".

«Nous sommes la France insoumise, maintenant et pour toujours.» #LaForceDuPeuple #Presidentielle2017 pic.twitter.com/RFitKzhyeC

— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 23 avril 2017

Le candidat, qui avait recueilli 4 millions de voix en 2012, a cette fois-ci glané près de 7 millions d'électeurs. De l'avis même des politologues, le candidat de la France insoumise a réalisé une très belle campagne, axée sur le numérique, avec son hologramme et sa chaîne Youtube. Ses meetings de la place de la République à Paris (130 000 personnes selon les organisateurs) à Marseille ou encore à Toulouse resteront comme les plus grands rassemblements de la campagne.

Pas de consigne de vote

En vue du duel Macron-Le Pen pour le second tour de la présidentielle, l'eurodéputé n'a pas souhaité donner de consigne de vote, soulignant n'avoir reçu aucun mandat pour s'exprimer à la place de ses électeurs. "Chacun, chacune d'entre vous sait en conscience quel est son devoir, dès lors je m'y range", a-t-il poursuivi.

"Je n'ai reçu aucun mandat des 450 000 personnes qui ont décidé de présenter ma candidature, pour m'exprimer à leur place sur la suite, elles seront donc appelées à se prononcer sur la plateforme et le résultat de leur expression sera rendu public", a-t-il dit.

Toutefois le Parti communiste français, qui a soutenu sa campagne, ainsi que que le micro-parti de Clémentine Autain Ensemble, ont appelé à voter pour Emmanuel Macron, pour battre l'extrême droite.