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Attaque contre le bus du club de Dortmund : le suspect aurait cherché à se faire de l'argent

La police allemande a arrêté un suspect dans l'affaire de l'attaque contre le bus du club de football de Dortmund. Son mobile aurait été financier et non pas terroriste.

L'avidité plutôt que le jihadisme. L'auteur de l'attaque du 11 avril contre le bus du club allemand de football du BVB Dortmund aurait agi par appât du gain, jugent les autorités. Un ressortissant germano-russe de 28 ans a été arrêté par la police dans le cadre de cette affaire, vendredi 21 avril. Sans lien apparent avec les milieux islamistes, il aurait cherché à influencer le cours de l'action en Bourse du club en perpétrant son acte, d'après le parquet allemand.

Le suspect, qui résidait dans le même hôtel que l'équipe de Dortmund la veille de l'attaque, avait acquis l'équivalent de 15 000 options du club pour un montant de 78 000 euros le jour de l'attaque, grâce à un "crédit à la consommation". Partant du principe que plus l'action perdrait de la valeur, plus il serait gagnant, il espérait que l'attaque contre le bus ferait fortement chuter le cours en Bourse du BVB Dortmund. Selon l'édition en ligne du quotidien allemand Bild, il aurait pu engranger jusqu'à 3,9 millions d'euros de bénéfices.

Chambre avec vue

D'après les informations du quotidien Süddeutsche Zeitung, le suspect avait réservé une chambre à "L'Arrivée" –  l'hôtel où l'équipe a l'habitude de loger – du 9 au 13 avril et du 16 au 20 avril : deux dates de rencontres de Ligue des champions pour Dortmund. Il s'était, en outre, assuré d'avoir une chambre avec vue sur le lieu où l'attaque a eu lieu.

Les trois explosions qui ont eu lieu dans la proximité immédiate du bus du club juste avant le coup d'envoi du match contre les Français de Monaco ont blessé Marc Bartra, le défenseur de l'équipe allemande, et un policier.

La piste d'un attentat islamiste avait tout d'abord été évoquée peu après l'attaque. Les policiers avaient, en effet, retrouvé trois lettres de revendications sur les lieux du drame semblant provenir des milieux djihadistes. Mais les autorités ont rapidement remis en doute l'authenticité de ces documents.