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Plusieurs milliers de manifestants contre les "violences policières" à Paris

Plusieurs milliers de personnes ont participé dimanche après-midi à une marche contre les "violences policières", organisée à Paris, quelques semaines après l'"affaire Théo" qui avait entraîné des violences urbaines en banlieue parisienne.

Plusieurs milliers de personnes s’étaient rassemblées dimanche 19 mars à Paris pour une marche contre les "violences policières". Cette manifestation, organisée quelques semaines après l'"affaire Théo" qui avait entraîné des violences urbaines en banlieue parisienne, a été émaillée de quelques échauffourées entre certains participants cagoulés et forces de l'ordre, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Partis de la place de la Nation vers 14h30 derrière une banderole "Justice et dignité, stop à l'impunité policière" flanqué des portraits dessinés de 13 personnes, présentées comme victimes de la violence policière, les manifestants sont arrivés place de la République vers 17 heures.

Ils répondaient à l'appel notamment d'organisations antiracistes aux horizons hétéroclites, de la Ligue des droits de l'Homme (LDH) aux Indigènes de la République, auxquelles se sont également joints la LDH (Ligue des droits de l'homme), la CGT, la FSU et le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap), mais pas SOS Racisme, qui a dénoncé une "logique de confrontation".

Tout au long de la marche, la foule a scandé des slogans tels que: "Zyed, Bouna, Théo et Adama, on n'oublie pas, on ne pardonne pas", "Police partout, justice nulle part" ou "urgence, urgence, la police assassine en toute impunité".

Tirs de projectiles et cocktails Molotov

Alors que la manifestation se déroulait dans le calme, un millier de personnes cagoulées et membres de groupes d'extrême gauche, selon une source policière, ont perturbé son déroulement en fin de cortège. Des projectiles et des cocktails Molotov ont été lancés sur les forces de l'ordre, qui ont riposté par des tirs de gaz lacrymogènes, a constaté l’AFP. Au cours de ces échauffourées, deux gendarmes ont été légèrement blessés et transportés à l'hôpital, a indiqué la préfecture de police.

C'est la deuxième fois qu'une telle marche, à l'initiative des familles de victimes, est organisée dans la capitale. La manifestation de ce dimanche survient après le viol présumé du jeune Théo, 22 ans, début février, par un policier lors de son interpellation à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), qui avait entraîné plusieurs nuits de violences urbaines dans des villes de la banlieue parisienne.

La première grande manifestation contre les violences policières avait rassemblé en octobre 2015 entre 3 500 et 10 000 personnes selon les sources. C'était exactement dix ans après les grandes émeutes en banlieue parisienne consécutives à la mort de Zyed et Bouna, deux adolescents décédés dans un transformateur électrique alors qu'ils tentaient de fuir la police à Clichy-sous-Bois.

Avec AFP