Défait 5-3 sur le terrain de Manchester City en huitième de finale aller de la Ligue des champions, l'AS Monaco rêve d'une "remontada" face aux Sky Blues. Les Monégasques pourront s'inspirer du Barça face au PSG, mais pas seulement...
Une semaine après l'humiliante élimination du PSG à Barcelone, l'AS Monaco a l'occasion de sauver l'honneur des clubs français, mercredi soir, à l'heure de recevoir Manchester City pour le compte des huitièmes de finale de la Ligue des champions. Dernier engagé estampillé Ligue 1 en C1, l'ASM n'a pas le choix : une "remontada" ou rien, après la frustrante défaite concédée à l'aller à l'Emirates Stadium (5-3).
Et autant dire que, face aux Sky Blues, la partie est loin d’être gagnée. Difficile d’imaginer que ces Anglais, avec deux buts d'avance et une escouade offensive de premier rang, puissent laisser l’initiative à leur hôte. "Ce sera difficile, analyse sans détour l’entraîneur de Monaco Leonardo Jardim. Une chose est sûre : avec notre dynamique actuelle, pour nous qualifier, il faudra marquer trois buts. Deux ne suffiront pas. On jouera avec cet objectif."
Le technicien portugais prédit donc que son équipe encaissera au moins un but. Mais même si c'est le premier de la partie, il veut voir ses joueurs continuer à développer un jeu d'attaque. Sa référence, c’est le quart de finale retour en 2004, lorsque Monaco avait éliminé le Real Madrid après avoir pourtant perdu à l’aller (2-4, 3-1). Le coach monégasque de l’époque, Didier Deschamps avait alors prévenu ses joueurs qu'ils prendraient "un but et peut-être le premier du match". Mais "rien ne devait changer à la stratégie" car il y aurait "des possibilités de renverser la situation".
La pression sur City
Tout s'était ensuite passé comme l'avait prédit l'actuel sélectionneur des Bleus. Car les Monégasques, conscients de la force offensive adverse, n'avaient joué que sur leurs points forts. Jardim espère réécrire la même histoire...
"Nous sommes devant en championnat, en finale de Coupe de la Ligue, en quart de Coupe de France. Tout le monde est bien psychologiquement", expliquait le coach portugais après la victoire contre Bordeaux (2-1), samedi 11 mars, comme pour évacuer la pression. Contrairement à City, qui fait de cette compétition un objectif prioritaire, Monaco aborde de fait cette rencontre avec une certaine sérénité. Et même une spontanéité rafraîchissante.
"On a su en mettre trois à l'aller, lance tout sourire Benjamin Mendy. On peut le refaire. On marque beaucoup." Fin psychologue, Jardim joue d'ailleurs sur cette corde depuis quelques jours. En référence à Barcelone, il prévient : "On peut faire une ‘remontada’ nous aussi. Il n'y a que deux buts de différence."
Le défi reste immense, mais une chose est sûre : avec un Falcao ressuscité, un Mbappé étincelant et d’autres pépites qui n’en finissent plus de démontrer leur talent [Fabinho, Silva, Lemar, Mendy…, NDLR], cet AS Monaco a les armes pour faire plier les joueurs du Catalan Pep Guardiola.
Avec AFP