
Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 14 mars, la décision de la Première ministre écossaise, Nicolas Sturgeon, de demander un second référendum sur l’indépendance de la province, alors que Theresa May vient tout juste de recevoir le feu vert pour enclencher le Brexit.
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On commence cette revue de presse internationale au Royaume-Uni, où Nicola Sturgeon a annoncé hier qu’elle demandera un vote du Parlement écossais la semaine prochaine pour organiser un second référendum sur l’indépendance de l’Ecosse.
La déclaration de la Première ministre écossaise fait la une de toute la presse outre-Manche. «Alors que le Royaume-Uni vient tout d’organiser le référendum sur le Brexit, en voici un autre sur le feu», ironise The Independent, qui montre Nicola Sturgeon tout sourire, au moment de sa déclaration. «La nouvelle bataille du Royaume-Uni», annonce, dramatique The Telegraph, opposé à l’indépendance de l’Ecosse, tout comme la majorité des Ecossais, d’ailleurs - du moins à l’époque du premier référendum, où 55% d’entre eux avaient refusé la voie de la sécession. «Pourquoi la Première ministre britannique, Theresa May, doit dire non à un second référendum», titre The Scottish Daily Mail, qui parle de «trahison» de la part du Parti national écossais, le parti de Nicola Sturgeon - qui estime, quant à elle, que tout a changé depuis le Brexit, contre lequel 62% des Ecossais s’étaient prononcés. Puisque la grande majorité des Ecossais a dit son refus de quitter l’Europe, la Première ministre britannique estime que la majorité d’entre eux est enfin prête pour l’indépendance. Son raisonnement semble accrédité par un sondage, repris par The National, qui indique que le «oui» à l’indépendance fait à présent jeu égal avec le «non», 50-50.
Mais un second référendum est-il réellement envisageable? The Times, qui évoque «l’embuscade» tendue par Nicola Sturgeon à Theresa May, rapporte que cette dernière a répondu qu’il n’était pas question de tenir de référendum pendant les négociations sur le Brexit et explique que si la Première ministre écossaise dit tabler sur un référendum dès 2019, ses espoirs d’une adhésion à l’UE ont été accueillis plutôt froidement à Bruxelles, où les responsables européens craindraient que le cas écossais fasse tache d’huile, et réveille d’autres nationalismes. Qui de Theresa May ou de Nicolas Sturgeon va remporter le bras de fer qui les oppose? A voir avec un dessin du Times, qui montre les deux Premières ministres s’apprêtant à se faire face, en duel, au petit matin.
Theresa May qui a désormais les mains libres pour lancer le Brexit avant la fin du mois de mars, la date butoir qu'elle s'est fixée. Les parlementaires britanniques ont voté hier le projet de loi historique qui l’y autorise, la chambre des Lords, ayant adopté, sans l'amender, le texte de loi proposé par les députés. Theresa May «a reçu le feu vert pour déclencher la procédure prévue par l’article 50 du député de Lisbonne», précise The Independent. «Finie la comédie, le projet de loi sur le Brexit vient d’être adopté», estime The Spectator, qui explique que les parlementaires britanniques auraient pu faire le choix de «contourner» les résultats du référendum, mais ont décidé de ne pas le faire par «décence», par «respect» pour la décision du peuple britannique – quitte à plonger dans l’inconnu, comme le suggère le dessin publié par The Guardian, qui montre le gouvernement britannique à cheval sur un sous-marin jaune baptisé «BrexitMacBrexit Face».
Cet engin existe réellement, nous apprend Voice of America, qui raconte que ce petit sous-marin autonome, qui part aujourd’hui même en mission en Antarctique, a écopé du nom de «Boaty McBoatface», autrement dit, «bateau tronche de bateau». Un nom pour lequel ont voté des centaines d’internautes, mais que beaucoup jugent passablement ridicule. Ce qui a donné lieu à une foule de commentaires sur les réseaux sociaux, dont beaucoup se résument à cette morale: «voilà ce qui arrive quand on demande son avis au public».
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