
Le président américain, Donald Trump, s'en est pris de nouveau aux médias, diffuseurs selon lui de "fausses informations" ("fake news"), vendredi, lors d'un discours devant la grand-messe annuelle des conservateurs américains.
"Je suis contre les gens qui inventent des histoires et inventent des sources. Ils ne devraient pas avoir le droit d'utiliser des sources à moins de citer le nom d'une personne. Qu'on donne leur nom. Qu'il n'y ait plus de sources", a lancé, vendredi 24 février, le président américain, Donald Trump, s'en prenant une fois de plus aux médias.
S'exprimant devant quelque 10 000 délégués de la Conservative Political Action Conference (CPAC) réunis dans un hôtel de National Harbor, près de Washington, le président américain a voulu clarifier un récent tweet dans lequel il qualifiait le New York Times ou les chaînes de télévision NBC, ABC ou CNN d'"ennemis du peuple".
The FAKE NEWS media (failing @nytimes, @NBCNews, @ABC, @CBS, @CNN) is not my enemy, it is the enemy of the American People!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 17 février 2017Plusieurs médias privés d'accès au briefing de la Maison Blanche
Par ailleurs, l'administration Trump a privé plusieurs médias américains d'accès au briefing quotidien du porte-parole de la Maison Blanche, vendredi.
L'exécutif américain n'a pas autorisé l'accès à certains médias, tels la chaîne CNN ou le quotidien New York Times, pour ce briefing qui – exceptionnellement – était organisé dans le bureau de Sean Spicer, porte-parole de Donald Trump.
Plusieurs médias conservateurs tel que One America News Network, qui offrent une couverture favorable de la nouvelle administration, ont en revanche été autorisés à y assister.
L'agence américaine Associated Press a boycotté en signe de protestation. L'Association des correspondants de la Maison Blanche a "protesté avec force" contre cette décision.
Depuis son investiture le 20 janvier dernier, Donald Trump ne cesse de dénoncer les médias trop critiques à son égard.
La veille, devant la CPAC, son stratège en chef Steve Bannon, ancien animateur du site ultraconservateur Breitbart News, avait déjà attaqué les médias "corporatistes et mondialistes" opposés selon lui au programme "économique nationaliste" de Donald Trump.