Le Premier ministre turc Binali Yildirim a tenu samedi en Allemagne un meeting de soutien controversé aux réformes voulues par le président Erdogan. Il a également promis une traque des putschistes de juillet.
Le Premier ministre turc Binali Yildirim est venu faire campagne en Allemagne. Il y a tenu samedi 18 février un meeting de soutien controversé aux réformes voulues par le président Recep Tayyip Erdogan et promis une traque impitoyable des putschistes, devant des milliers de sympathisants de la diaspora.
"L'époque où certains pouvaient donner des leçons à la Turquie est révolue. La Turquie n'est pas un pays que l'on peut intimider", a lancé Binali Yildirim dans un stade d'Oberhausen (ouest de l'Allemagne) rougi par une nuée de drapeaux turcs, où plusieurs milliers de sympathisants de l'AKP, le parti au pouvoir, sont venus défendre le "oui" au référendum constitutionnel du 16 avril.
Erdogan accusé de dérive autoritaire
La communauté turque d'Allemagne, la plus importante dans le monde hors de Turquie, peut participer à cette consultation.
Si elle est adoptée, la réforme transférera le pouvoir exécutif, essentiellement détenu par le Premier ministre, au président. Les opposants soutiennent que la réforme accorderait trop de pouvoirs à Erdogan, accusé de dérive autoritaire, notamment depuis la tentative de putsch en juillet.
Lors de son allocution, Binali Yildirim a également promis "d'aller chercher dans tous les trous où ils se cachent" les putschistes.
Le prédicateur Fethullah Gülen, exilé aux États-Unis, est désigné par la Turquie comme l'instigateur du coup d'État raté, ce que l'intéressé dément. Les procédures judiciaires lancées après le putsch avorté sont d'une ampleur sans précédent en Turquie.
Avec AFP