Alors que le Premier ministre japonais est en visite officielle aux États-Unis, la Corée du Nord a lancé un missile en mer du Japon. Un lancement considéré par Séoul comme une provocation visant à tester le nouveau président américain Donald Trump.
Pour la première fois depuis l’investiture de Donald Trump à la présidence des États-Unis, la Corée du Nord a tiré dimanche 12 février un missile balistique en direction de la mer de Corée.
Dans une brève allocution en Floride, le chef d’État américain n'a fait aucun commentaire direct sur ce tir, qui constitue une violation de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, mais a assuré le Premier ministre japonais Shinzo Abe, en visite aux États-Unis, de son soutien "à 100 %".
Le missile a été tiré peu avant 8h du matin (23h GMT, samedi) depuis l'ouest de la Corée du Nord, avant de parcourir près de 500 kilomètres, a annoncé l'état-major sud-coréen.
"Selon nous, cela s'inscrit dans le cadre d'une démonstration de force en réaction à la ligne dure de la nouvelle administration américaine vis-à-vis du Nord, dit-il dans un communiqué. On estime aussi qu'il s'agissait d'une provocation armée destinée à tester la réaction de la nouvelle administration américaine dirigée par le président Trump", ajoute le communiqué du ministère sud-coréen.
Les déclarations de Donald Trump et Shinzo Abe (en anglais)
#ICYMI: Joint Statement with Prime Minister Shinzo Abe on North Korea. pic.twitter.com/qEC87FKB1D
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 12 février 2017"Absolument intolérable"
Le Pentagone a de son côté précisé qu'il s'agissait d'un missile "de portée moyenne ou intermédiaire" tiré depuis un lieu situé près de la ville de Kusong dans le nord-ouest du pays et qu'il n'avait à aucun moment constitué une menace à l'encontre de l'Amérique du Nord.
Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, en visite aux États-Unis, a condamné le tir nord-coréen. "Le dernier tir de missile de la Corée du Nord est absolument intolérable, a-t-il déclaré. La Corée du Nord doit respecter pleinement les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU", a ajouté le dirigeant japonais.
Un membre de l'équipe gouvernementale américaine a indiqué que la présidence s'attendait à une telle "provocation" nord-coréenne depuis la prestation de serment de Donald Trump.
Selon ce responsable, la Maison blanche va sonder les options à sa disposition pour réagir à ce tir, qu'il s'agisse de l'instauration de nouvelles sanctions à l'encontre de Pyonyang ou d'un renforcement de la présence militaire américaine dans la région.
Avec AFP et Reuters