Un policier a été mis en examen pour viol dimanche et ses trois collègues pour violences volontaires en réunion après l'interpellation violente d'un jeune homme gravement blessé à coups de matraque jeudi à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis.
Un policier a été mis en examen pour viol et ses trois collègues pour violences volontaires en réunion après qu'un jeune homme a été gravement blessé à coups de matraque lors de son interpellation jeudi 2 février à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, a annoncé dimanche 5 février le parquet de Bobigny. La scène avait été filmée par une caméra de vidéosurveillance de la police municipale.
Les quatre fonctionnaires ont été placés sous contrôle judiciaire et trois d'entre eux se sont vus interdire d'exercer l'activité de fonctionnaire de police, indique le parquet dans un communiqué, sans plus de précision.
Voiture incendiée, abribus caillassés à Aulnay-sous-Bois
Des incidents ont éclaté samedi au soir dans la ville d'Aulnay-sous-Bois à la suite des accusations portées sur cette équipe de police. Une voiture a été incendiée et une tentative d'incendie constatée sur un bus à la cité des 3 000, où a eu lieu l'interpellation, dans le quartier de la Rose des Sables, a-t-on appris de source policière. Des abribus ont également été cassés, a constaté une journaliste de l'AFP.
Ce sont les conditions d'interpellation d’un jeune homme, au cœur de la cité des 3 000, après un contrôle d'identité qui a dégénéré, qui ont choqué les habitants. La vidéosurveillance de la police municipale montre notamment un policier "porter un coup de matraque horizontal au niveau des fesses" du jeune homme, après que son "pantalon a glissé tout seul", selon une source proche de l'enquête.
Le jeune homme a déclaré que l'un des policiers lui aurait introduit sa matraque dans l'anus. Transporté à l'hôpital Robert Ballanger d'Aulnay, le jeune homme a été examiné par un médecin qui a diagnostiqué "une plaie longitudinale du canal anal" et une "section du muscle sphinctérien", et lui prescrit 60 jours d'interruption totale de travail (ITT), selon la source proche de l'enquête. Samedi, le jeune homme était toujours hospitalisé, après avoir été opéré.
Avec AFP