Après qu'un juge fédéral a bloqué le décret anti-immigration signé par Donald Trump, son administration a fait appel samedi soir de cette décision.
L’administration de Donald Trump avait promis de réagir au blocage du décret anti-immigration signé par Donald Trump. Elle a fait appel samedi 4 février dans la soirée de l'injonction émise par un juge fédéral de Seattle et valable sur l'ensemble du territoire américain, le temps qu'une plainte déposée lundi par le ministre de la Justice de l'État de Washington soit examinée sur le fond.
Le nouveau président américain Donald Trump a réagi, comme à son habitude, sur Twitter, affirmant que "parce que l'interdiction [pour les ressortissants de sept pays musulmans d'entrer aux États-Unis, ndlr] a été levée par un juge, beaucoup de personnes mauvaises et dangereuses pourraient se déverser dans notre pays".
Les conséquences de la décision du juge James Robart se sont traduites dès samedi par un renversement - au moins temporaire - des restrictions imposées par le décret. Le ministère de la Sécurité intérieure a affirmé "qu'en accord avec la décision du juge" il avait "suspendu toutes les actions qui mettent en œuvre" le décret. La diplomatie américaine a de son côté annoncé être revenue sur la suspension de quelque 60 000 visas.
Ce décret, qui a engendré une vague d'indignation et de protestations à travers le monde, fermait les portes des États-Unis pendant trois mois aux ressortissants d'Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, et Yémen, le temps que les autorités américaines revoient leur dispositif anti-terroriste. Il prévoyait également l'interdiction de tous les réfugiés, ainsi que celle des Syriens indéfiniment.
Une semaine après la signature de ce texte, la colère reste intacte à travers le monde , et plusieurs milliers de personnes ont manifesté encore samedi de Washington à Paris, en passant par Londres et Berlin. À New York, quelque 3 000 personnes ont répondu à l'appel de la communauté homosexuelle pour témoigner de leur solidarité avec les musulmans et tous ceux qui pourraient être affectées par le décret.
Deux mille manifestants ont également défilé samedi soir à West Palm Beach, en Floride, tout près de la résidence de Mar-a-Lago où Donald Trump passe le week-end avec sa famille.
Avec AFP