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CAN-2017 : le Burkina Faso gifle la Tunisie et rejoint le dernier carré

envoyé spécial France 24 à Libreville. – Deux buts dans le dernier quart d'heure ont permis au Burkina Faso de l'emporter sur la Tunisie en quart de finale de la CAN-2017 (2-0). Les Étalons ont su plier la rencontre au bon moment et seront au rendez-vous des demies.

On savait cette génération burkinabè pétrie de qualités, capable du meilleur avec ses nombreux éléments offensifs talentueux. Mais peu auraient pu prédire, il y a encore deux semaines, qu'ils parviendraient à se hisser dans le dernier carré de la Coupe d'Afrique des nations 2017. Et pourtant... Opposé à la Tunisie en quart de finale de la CAN-2017, le Burkina Faso a parfaitement contenu son adversaire et a surtout su frapper au meilleur moment, dans le dernier quart d'heure, pour arracher une qualification méritée en demi-finale (2-0).

Les Étalons ont parfaitement su gérer les temps forts de Tunisiens peu inspirés, et qui ont gâché les rares occasions qu'ils se sont procurées au cours d'une première période enlevée mais assez pauvre techniquement.

Au quart d'heure de jeu, ce sont les Burkinabè qui se sont montrés les premiers, mais la frappe de Nakoulma n'a pas trouvé le cadre (13e). Même sort dans la foulée pour une tête de Khenissi, qui n'a pas su concrétiser la première offensive des siens en territoire adverse (18e).

Les Étalons ont de nouveau proposé du jeu dans les minutes qui ont suivi. Sur une très belle action collective initiée par Nakoulma, Bertrand Traoré a tenté un lobe intelligent qui a rebondi sur la barre de Mathlouthi avant de finir en six mètres (23e).

La Tunisie manque le coche

Après la demi-heure de jeu, les Tunisiens ont mis le pied sur le ballon. Ben Amor, d'une frappe limpide, a failli accrocher la lucarne de Koffi (31e), avant qu'Abdennour ne soit à deux doigts de couper la trajectoire d'un corner tunisien dévié par Yaacoubi (34e).

Au retour des vestiaires, les Aigles ont tout d'abord semblé en mesure d'accélérer. Dès la reprise, Khenissi, servi dans la surface, a décoché une bonne tête qui a trouvé les gants de Koffi (46e).

Puis, juste avant l'heure de jeu, les Burkinabè ont senti que l'orage était passé et ont logiquement montré le bout de leur nez. Au fil des minutes, les Tunisiens se sont crispés et ont laissé leurs adversaires prendre l'initiative. Koné a été le premier à matérialiser ce nouveau rapport de force. Il a repris un coup franc lointain de la tête (61e) mais sa tentative est passée au-dessus.

Dans la foulée, Khazri a été sorti par son sélectionneur Henryk Kasperczak. Frustré, le numéro 10 des Aigles de Carthage a snobé le technicien sur le bord du terrain, prémisse d'une soirée qui devrait être tendue du côté de l'hôtel où les Tunisiens ont installé leurs quartiers.

Bancé dynamite les Aigles de Carthage

Car après une dizaine de minutes de non-jeu de part et d'autre, les Burkinabè ont fini par forcer le verrou adverse. Entré cinq minutes plus tôt, Bancé a trouvé la faille sur un coup franc idéalement placé, à 20 mètres dans l'axe. Le fantasque attaquant des Étalons, légèrement décalé par Bertrand Traoré, a fusillé Mathlouthi d'une lourde frappe (1-0, 80e).

Dans la foulée, le nouvel entrant a même trouvé le poteau sur une nouvelle action rapide des Burkinabè (82e).

Puis, sur une montée anodine des Tunisiens, les Étalons ont doublé la mise. Inexplicablement, alors qu'il restait une petite dizaine de minutes de jeu, toute la défense des Aigles de Carthage est montée à l'abordage. Le ballon, récupéré rapidement par le Burkina Faso, est revenu dans les pieds de Nakoulma. Le numéro 8, élu homme du match, a filé sur 60 mètres, effaçant Mathlouthi sorti de sa surface avant de marquer le but du break (2-0, 84e).

Une punition presque logique, tant ces Étalons ont su faire preuve de maîtrise et de pragmatisme face à des Tunisiens passés totalement à côté de leur fin de match. Il n'y aura donc pas de nouveau titre après 2004 pour les Aigles de Carthage, qui pourront s'en vouloir après une telle prestation. En revanche, les Étalons peuvent plus que jamais croire en leurs chances. Comme en 2013, ils seront au rendez-vous des demi-finales. Et nul doute qu'ils visent désormais bien plus haut.