Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 26 janvier, la décision de Donald Trump d’étendre le mur à la frontière mexicaine, la réaction du Mexique. Et sa rencontre, demain, avec la Première ministre britannique Theresa May.
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Au menu de cette revue de presse internationale, la signature, hier, par Donald Trump, d’un décret autorisant la construction d’un mur avec le Mexique, pour enrayer l’immigration illégale.
C’était la plus emblématique de ses promesses de campagne - promesse tenue, clame le nouveau président, qui devrait également annoncer la limitation du nombre d’immigrants en provenance de plusieurs pays musulmans, et la suspension des visas pour les ressortissants syriens, irakiens, iraniens, libyens, somaliens, soudanais et yéménites, d’après The Guardian. Une série de décisions qui vise à transformer les Etats-Unis en «forteresse», selon la version britannique du quotidien Metro, qui rappelle que la construction du mur avec le Mexique va notamment poser toute une série de problèmes concrets. Ce mur, combien va-t-il coûter, et qui va payer?, demande The Daily Telegraph, qui rappelle que la frontière des Etats-Unis avec le Mexique s’étend sur près de 3000 km, côtoyant la Californie, l’Arizona, le Nouveau-Mexique et le Texas, et qu’il existe déjà des clôtures sur près d’un millier de kilomètres, le reste de la frontière étant infranchissable ou quasiment inconstructible. Le quotidien britannique, qui évalue le coût du millier de km qui resterait à couvrir entre 15 et 25 milliards de dollars, alors que Donald Trump parle de seulement 8 milliards de dollars, rapporte que le président américain continue d’assurer que le Mexique va payer, alors que ce dernier fait savoir qu’il en est hors de question.
Soutenu par une partie de l’opinion, le projet est étrillé par la presse américaine. «Certes, la sécurité aux frontières est importante, mais le projet de Donald Trump est insensé», critique The Los Angeles Times, qui juge l’idée de faire payer le Mexique «au mieux futile, au pire inhumaine». Le journal rapporte que Donald Trump a dit envisager, également, de taxer les 24 milliards de dollars que les immigrés mexicains envoient chaque année à leurs familles, pour le financer. Une idée qui pose elle aussi problème, selon certains experts, qui expliquent que la moitié de cet argent est envoyé par des ressortissants vivant légalement aux Etats-Unis, certains ayant même acquis la nationalité américaine. «Au nom de quoi devraient-ils payer la note pour ce mur?», interpelle The LA Times, tandis que la National Public Radio, dont Trump a, au passage, promis de réduire drastiquement le budget, émet des doutes sur la mise en œuvre effective du projet. «Si les supporters de Donald Trump l’applaudissent des deux mains, seuls 37% des Américains y sont favorables», assure la radio publique américaine.
Au Mexique, le projet indigne l’opinion et la classe politique. «Le Mexique ne croit pas dans les murs. Je le dis une nouvelle fois. Le Mexique ne paiera pour aucun mur», a répondu Enrique Pina Nieto, selon le journal Excelsior, qui indique que ce dernier n’a pas encore dit s’il souhaitait annuler ou non la rencontre prévue avec Donald Trump le 31 janvier prochain, le président mexicain disant attendre le retour d'une délégation de Washington avant de prendre sa décision. «Faut-il ou non rencontrer Donald Trump?», s’interroge La Jornada, en faisant état des pressions, de plus en plus nombreuses, sur Enrique Pina Nieto, pour refuser le rendez-vous. Le président mexicain est rendu en partie responsable du projet de Trump par The Atlantic. «Trump, écrit le site, ne serait pas en mesure de faire ce qu’il envisage sans la complicité du gouvernement mexicain. Si les autorités mexicaines se préoccupaient réellement du bien-être des Mexicains, des actions comme celles qu’envisage Donald Trump ne verraient jamais le jour». «Il ne fait aucun doute que le gouvernement étranger qui a le plus contribué à la victoire de Donald Trump, n’est pas la Russie, mais le Mexique. En échange du laisser-faire de Trump face aux vastes scandales de corruption et aux violations systématiques des droits de l’Homme, Pena Nieto va trahir son pays en légitimant les attaques de Trump contre le Mexique et les Mexicains, en acceptant de le rencontrer», s’indigne The Atlantic.
Donald Trump qui doit rencontrer demain Theresa May, la première dirigeante étrangère à être reçue par le nouveau président à la Maison-Blanche. La rencontre fait déjà la une de beaucoup de journaux outre-Manche, celle du journal I, qui évoque le voyage «délicat» de la Première ministre britannique, qui va devoir définir les contours de la future relation commerciale de son pays avec les Etats-Unis. «May’s Day», annonce The Times, avec un jeu de mots sur le fait que demain sera à la fois un grand jour pour Theresa May, mais aussi un jour «d’alerte», au cours duquel la dirigeante britannique va devoir faire preuve de vigilance, pour «renforcer l’alliance transatlantique la plus importante». La relation «spéciale» entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, vue par le dessinateur Matt, pour The Daily Telegraph: le mur d’Hadrien, qui séparait l’Angleterre de l’Ecosse, a disparu. «On l’a vendu à Donald Trump», explique quelqu’un.
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