
L'Agence américaine océanique et atmosphérique a annoncé mercredi que 2016 a été l'année la plus chaude depuis le début des relevés de températures, en 1880.
La nouvelle peut laisser perplexe, alors que la France connaît depuis le début de la semaine une vague de froid polaire. Mais les trois dernières années ont bien été les plus chaudes sur la planète depuis le début des relevés de températures, en 1880, et 2016 les surpasse toutes, a annoncé mercredi 18 janvier l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA).
Avec une montée record du mercure durant chacun des mois de janvier à août, la température à la surface des terres et des océans l’année dernière a été de 0,94 °C supérieure à la moyenne du XXe siècle (qui était de 13,9°C).
C’est en septembre 2016 que les thermomètres ont ralenti leurs exploits, avec notamment la dissipation du courant équatorial chaud du Pacifique, El Nino. En septembre 2015, les météorologues prévoyaient déjà que ce dernier serait exceptionnel. Apparaissant généralement tous les trois à sept ans, il aura été récurrent pendant près de 16 mois.
"Même si on ne prend pas en compte le réchauffement dû à l'influence d'El Nino, 2016 reste l'année la plus chaude de l'histoire moderne", pointe à l’AFP le professeur Piers Forster, directeur du Centre international Priestley pour le climat à l'Université de Leeds, aux Royaume-Uni.
Dans une analyse séparée des relevés de températures mondiales, la Nasa a également déterminé que 2016 a été l'année la plus chaude sur le globe en 136 ans.
2017 moins chaude
2017 devrait être moins chaude mais Piers Forster s’attend "encore à de nouveaux records de montée du mercure sur la planète d'ici quelques années".
"Nous ne nous attendons pas à ce que le record soit battu tous les ans, mais la tendance au réchauffement, sur le long terme, est claire et nette", a déclaré à Reuters Gavin Schmidt, directeur de l'Institut d'études spatiales Goddard de la Nasa.
Conséquence de ce réchauffement, la fonte de la banquise arctique s'est poursuivie en 2016. L'étendue moyenne des glaces flottant sur l'océan était d'environ 10,1 millions de kilomètres carré, soit la plus petite superficie mesurée depuis le début des observations par satellite en 1979, selon le Centre National de la neige et de la glace.
La province canadienne de l’Alberta a aussi connu de vastes feux de forêt, la catastrophe naturelle la plus coûteuse de l'histoire du pays. À Phalodi, dans l'ouest de l'Inde, une température de 51°C a été enregistrée le 19 mai, un record absolu dans cet État.
Au cours du XXIe siècle, la planète a enregistré cinq années de chaleur record, en 2005, 2010, 2014, 2015 et 2016.
Avec AFP et Reuters