
L’armée américaine a lancé un appel d’offre pour développer des munitions biodégradables capables de faire pousser des fleurs une fois tombées sur le sol, grâce à une graine encastrée.
Une balle tirée, une fleur plantée. Voilà le nouveau mantra de l’armée américaine pour l’année 2017.
Dans un appel d’offre publié le 30 novembre 2016, le département de défense américain affirme être à la recherche de partenaires capables de développer des munitions d’entraînement biodégradables.
Les munitions usagées, fléau écologique ?
Remplacer les balles par des fleurs, l’initiative est forte en symbole mais loin d’être anecdotique. Chaque année, des centaines de milliers de balles utilisées sur les terrains d’entraînement de l’armée américaine sont laissées à l’abandon sur le sol. Laissant derrière elles des agents chimiques responsables de la pollution des sols.
"Les composants actuels des munitions d’entraînement nécessitent des centaines années pour se désintégrer", peut-on lire dans l'appel d'offre. "En plus de ça, les civils (par exemple, des fermiers ou des ouvriers) qui tombent sur ces cartouches ne savent pas si ce sont des balles d’entraînement ou des munitions stratégiques."
Pour remédier au fléau, l’armée cherche donc à remplacer les enveloppes métalliques des munitions par un matériau biodégradable et à y intégrer une graine qui, une fois au sol, se mettrait à germer. Et ferait disparaître ni vu ni connu les cartouches usagées.
Selon le document, les laboratoires de recherche de l’armée américaine ont déjà réussi à mettre un point un prototype. Il s’agit maintenant de trouver la solution pour produire à grande échelle et accélérer le processus de gemmation des graines, actuellement de plusieurs mois. Les futures munitions devront aussi "pouvoir être consommées par les animaux sans qu’elles ne nuisent à leur santé", précise le rapport.
Les candidats ont jusqu’au 8 février pour proposer leur projet.
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