Anis Amri, l'auteur présumé de l'attentat de Berlin, a transité en car des Pays-Bas à la France ont indiqué des sources proches de l'enquête, mercredi. En Allemagne, la police a annoncé l'interpellation d'un possible complice du suspect.
Les investigations se poursuivent sur le trajet emprunté par Anis Amri, l'auteur présumé de l'attentat de Berlin abattu par la police italienne à Milan. Des sources proches de l'enquête ont indiqué, mercredi 28 décembre, qu’il avait transité en car par les Pays-Bas avant de passer par la France.
Deux jours après l'attaque qui a fait 12 morts sur un marché de Noël, le Tunisien de 24 ans "aurait voyagé dans la nuit du 21 au 22 décembre par car de la gare routière de Nimègue", une ville des Pays-Bas près de la frontière avec l'Allemagne, "jusqu'à la gare ferroviaire de Lyon-Part-Dieu", dans le centre-est de la France, a précisé l'une des sources.
Anis Amri a ensuite été repéré par les caméras de vidéosurveillance le 22 décembre à Lyon-Part-Dieu. Puis, il a gagné par train la ville de Chambéry et enfin Milan, dans le nord de l'Italie, où il été tué dans la nuit du 22 au 23 décembre dans des échanges de tirs lors d'un contrôle policier de routine, après quatre jours de chasse à l'homme. Des billets de train pour un trajet Lyon-Chambéry-Milan via Turin, réglés en liquide, ont été retrouvés sur lui.
L’enquête s’attèle à déterminer notamment comment il a quitté la capitale allemande après le carnage pour rejoindre les Pays-Bas, alors qu’il était recherché par toutes les polices du pays.
Arrestation en Allemagne d'un possible complice
Par ailleurs, les autorités allemandes ont arrêté mercredi, dans la capitale allemande, un Tunisien de 40 ans qui pourrait avoir servi de complice à Anis Amri, a annoncé le parquet allemand. Son domicile a été perquisitionné.
"Le défunt Anis Amri avait sauvegardé dans son téléphone mobile le numéro de ce ressortissant tunisien de 40 ans. Les investigations laissent penser qu'il pourrait être lié à l'attentat", a indiqué le parquet fédéral, compétent en matière de terrorisme dans un court communiqué.
Trois proches du tueur présumé, dont son neveu, avaient déjà été interpellés samedi en Tunisie. La priorité des enquêteurs allemands est de savoir si un réseau de soutien a contribué à la préparation de l'attaque au camion bélier, revendiquée par l'organisation État islamique, et la fuite du suspect.
En France, une enquête est également en cours pour retracer l'itinéraire exact d'Anis Amri, vraisemblablement aperçu sur des images de vidéosurveillance tournées jeudi 22 à la gare de Lyon-Part-Dieu, la veille de sa mort.
Avec AFP et Reuters