![Les premiers prévenus à la barre, un an et demi après les émeutes Les premiers prévenus à la barre, un an et demi après les émeutes](/data/posts/2022/07/14/1657840492_Les-premiers-prevenus-a-la-barre-un-an-et-demi-apres-les-emeutes.jpg)
Dix prévenus, soupçonnés d'avoir lancé des pierres et des bouteilles contre la police lors des émeutes de Villiers-le-Bel en novembre 2007, comparaissent devant le tribunal correctionnel de Pontoise.Ils encourent jusqu'à sept ans de prison.
Un an et demi après les émeutes de Villiers-le-Bel, en banlieue parisienne, dix personnes comparaissent devant le tribunal correctionnel de Pontoise pour "violences volontaires" et "jets de pierre contre les forces de l'ordre en réunion avec guet-apens".
Pendant deux jours, jeunes et forces de l’ordre s’étaient violemment affrontés dans cette ville du Val d’Oise, après la mort, le 25 novembre 2007, de deux adolescents tués lors d’une collision entre leur mini-moto et une voiture de police. Bilan des émeutes : des centaines de policiers blessés par des tirs d’armes à feu, des jets de pierre et de bouteille, un commissaire roué de coup, des locaux publics et commerciaux incendiés.
Les dix prévenus, qui comparaissent pour avoir jeté des projectiles sur les forces de l’ordre, risquent jusqu’à sept ans de prison. Ils ont été arrêtés le 18 février 2008 au cours d’une vaste opération médiatisée, où un millier de policiers avaient été mobilisés. Cinq autres personnes, soupçonnées d’être les auteurs des coups de feu, ont été mises en examen.
Regain de violence
L’enquête visant à éclaircir les circonstances de l’accident entre la mini-moto et la voiture de police n’a pas encore abouti. Les conditions de la mort des deux adolescents restent confuses. Un premier rapport de l’inspection générale de la police avait écarté la responsabilité des deux fonctionnaires. Mais un rapport d’expertise rendu public quelques mois plus tard affirmait que les policiers roulaient bien au-delà de la vitesse autorisée.
Le procès intervient alors que les cités de Villiers-le-Bel vivent un regain de violence. Les incidents se multiplient depuis le mois d’avril : les policiers et pompiers sont caillassés, alors même que la ville expérimente depuis le début du mois de juin une unité territoriale de quartier, censée rétablir le dialogue entre habitants et policiers.