François Fillon tente depuis plusieurs jours d'éteindre l'incendie suscité par son programme sur la Sécurité sociale. Après une tribune dans Le Figaro mardi, il a promis mercredi une concertation pour préciser son projet.
En proie aux critiques sur son projet pour la Sécurité sociale, François Fillon a annoncé, mercredi 14 décembre, lors d’une visite à l’hôpital Marie-Lannelongue au Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine), qu'il allait demander la réalisation d'un "audit des comptes sociaux" par des "experts indépendants" et a promis une "concertation" pour préciser son projet.
L'ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy avait mis le feu aux poudres en expliquant dans son programme vouloir "focaliser" l'assurance universelle sur des affections graves ou de longue durée (ALD) et l'assurance privée sur le reste.
Acculé à s'expliquer sur son projet de réforme de l'Assurance maladie, y compris par son propre camp, François Fillon s'est livré ces derniers jours à un exercice d'équilibriste pour tenter d'éteindre l'incendie, assurant que la couverture des soins resterait "comme aujourd'hui", tout en appelant à des réformes.
"Un projet en étroite concertation avec les professionnels de la santé"
Le candidat à l'Élysée a d’abord assuré, dans une tribune publiée mardi dans Le Figaro, ne pas vouloir "toucher à l'Assurance maladie" et "encore moins" souhaiter "la privatiser". Et au lendemain des attaques du nouveau Premier ministre Bernard Cazeneuve lors de son discours de politique générale, François Fillon a promis, mercredi, d’organiser avec les parlementaires "une convention qui nous permettra de préciser le projet en étroite concertation avec les professionnels de la santé de tous les secteurs".
Le vainqueur de la primaire de la droite était accompagné, pour ce déplacement sur le thème de la santé, par Gérard Larcher, président du Sénat et président du Comité politique du parti Les Républicains, sa porte-parole santé, la généticienne Dominique Stoppa-Lyonnet, ainsi que Bernard Accoyer, secrétaire général des Républicains, et Philippe Juvin, tous deux médecins.
Dans son "projet pour la France", François Fillon a prévu d'engager "dès le début de mandat un audit des finances publiques pour faire toute la lumière sur l'ampleur inédite de la dégradation des comptes publics dont les Français hériteront du gouvernement actuel et auquel nous devrons faire face".
Avec AFP