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Au menu de cette revue de presse française, mardi 13 décembre, une tribune de François Fillon sur son projet de réforme de la Sécurité sociale, le «retour de flamme libéral» dans la campagne pour la présidentielle, les ennuis judiciaire du FN. Et le quatrième ballon d’or de Cristiano Ronaldo.

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A la Une de la presse française, ce matin, la tribune de François Fillon, qui dément vouloir «privatiser» l’assurance-maladie et diminuer les remboursements.
«Mon objectif est de sauver notre système de santé qui fut l’un des meilleurs au monde et doit le redevenir», écrit le candidat dans le Figaro, assurant que son programme «ne consiste nullement à privatiser l’Assurance-maladie, mais à sauver son caractère universel en responsabilisant les assurés». Le candidat de la droite à la présidentielle «corrige son projet sur la Sécurité sociale», d’après les Echos, qui rappellent que les précédentes mises au point de François Fillon, qui disait, avant le second tour de la primaire, vouloir réserver aux seules maladies graves et chroniques les remboursements de l’Assurance-maladie, n’avaient pas réussi à calmer la polémique. «Le recul, c’est maintenant», ironise Libération, qui se demande si l’engagement de François Fillon d’adoucir sa réforme de la Sécurité sociale, qui fut pourtant l’un de ses «arguments choc» durant la primaire, constitue «le début des reniements». A dire vrai, plus personne ne semble vraiment savoir à quoi s’en tenir: «François Fillon précise son programme, et c’est encore plus flou», estime l’Obs, qui se demande s’il s’agit là du «premier renoncement du candidat François Fillon», ou d’une «manière de faire diversion» - «c’est du moins un revirement», relève le magazine – qui rapporte que son projet de réforme «radicale» de la Sécurité sociale «avait inquiété jusque dans son propre camp».
François Fillon a jusque-là ouvertement assumé la ligne libérale de son projet. Et c’est là un point commun que le Monde lui trouve avec Emmanuel Macron, lui aussi candidat à 2017. «Tous les deux pensent que la France, après des années de résistance, est mûre pour le libéralisme», analyse le journal, qui s’interroge sur la dimension «très anachronique» de ce «retour de flamme libéral», alors que le thatchérisme comme la troisième voie, incarnées en leur temps par Tony Blair et Gerhard Schröder, seraient considérés comme «dépassés en Europe» – «à moins, relève le Monde, qu’il ne s’agisse d’une session de rattrapage, après des années d’illusion sur la pérennité du modèle social français».
Ce modèle entraverait, notamment, l’entrée des jeunes sur le marché du travail, d’après le Figaro, qui affirme que le taux de chômage actuel des 15-24 est «nettement pire» qu’en 2012: 27,5% des jeunes actifs seraient aujourd’hui sans travail, contre 25, 7 % au début du quinquennat de François Hollande - qui avait promis de faire des jeunes « la grande priorité » de son mandat. Lésés, aussi, sur le marché du travail, les candidats d’origine maghrébine, selon les résultats d’une récente campagne de «testing» - de tests par l’envoi de candidatures fictives - commandée par le ministère du Travail et menée auprès de plusieurs grandes entreprises françaises. Cette enquête fait apparaître que le taux de réponses positives reçues par une candidature portant un nom à consonance «maghrébine» est de 36%, seulement, contre 47% pour les candidatures portant un nom à consonance française, soit 11 points d’écart. Lu dans le Monde.
Du côté du Parisien, il est question de la multiplication des procédures judiciaires contre le Front national. Le parti de Marine Le Pen est sommé de s’expliquer sur le financement de ses campagnes électorales, d’après le journal, qui évoque un FN «chantre de l’exemplarité et de la probité, pourtant rattrapé par les affaires». Face aux soupçons de surfacturations, fausses factures, et autres emplois fictifs, le Front national «joue sur la fibre victimaire» et ses responsables dénoncent un «acharnement judiciaire», d’après le Parisien.
On termine cette revue de presse avec l’attribution du Ballon d’or, pour la quatrième fois, à la star du Real Madrid, Cristiano Ronaldo. Malgré le scandale des Football Leaks, dans lequel le joueur est accusé d’avoir soustrait la bagatelle de 150 millions d’euros au fisc espagnol, le Portugais vient d’être sacré, une nouvelle fois, pour ses victoires, cette année, en Ligue des champions et à l’Euro - «un ballon imposé», titre 20 minutes. Le phénomène Ronaldo est «plus fort que les scandales», relève le Figaro, qui rappelle que Cristiano Ronaldo est le sportif le mieux payé au monde, notamment grâce à la vingtaine de sponsors qui paient son image à prix d’or. Moral ou pas, ce quatrième ballon d’or? Pour Libération, la messe est dite: «La morale n’a rien à voir avec le foot», et «le sport est une matière qui prend la forme que les acteurs veulent bien lui donner, allant jusqu’aux atrocités dont ont été victimes des centaines de gosses dans le scandale de pédophilie qui éclabousse l’Angleterre. Le foot est de son temps». Dans une interview à France football, citée par l’Equipe, l’intéressé clame sa bonne foi. «J’ai bien fait les choses. Il y a beaucoup d’innocents en prison. La vérité finit toujours par éclater. Tôt ou tard»…
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