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Chassés de Palmyre par les forces gouvernementales, en mars, les jihadistes du groupe État islamique sont à nouveau aux portes de la ville antique. Selon l'OSDH, les affrontements avec les troupes du régime sont particulièrement violents.

Les jihadistes du groupe État islamique (EI) mènent depuis deux jours une nouvelle attaque contre la ville antique de Palmyre, classée au patrimoine mondial de l’Unesco. L'EI est parvenu jusqu'à la périphérie de la cité d'où ils avaient été chassés neuf mois plus tôt, en mars 2016.

Ils "ont progressé jusqu'à atteindre les portes de la ville", a alerté Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). "Il y a de violents combats au sol et, dans le même temps, l'armée de l'air du régime mène des frappes contre les combattants de l'EI", a-t-il précisé. Les jihadistes sont engagés depuis jeudi 8 décembre dans des affrontements violents contre les troupes du régime soutenues par la Russie.

"Le bruit des combats est entendu jusqu'à l'intérieur de la ville et les forces armées du régime sont mobilisées", a ajouté Abdel Rahmane, dont l'ONG dispose d'un large réseau de sources civiles et militaires à travers la Syrie.

Selon l'OSDH, au moins 49 membres des forces pro-gouvernementales ont été tués par l'EI depuis jeudi au cours de cette offensive. Parmi eux figurent 15 soldats et combattants pro-régime tués dans une embuscade de l'EI près du champ pétrolier de Mahr.

Jeudi, les jihadistes avaient lancé des attaques simultanées près des champs pétroliers et gaziers de Mahr et Chaar et s'étaient emparés de barrages du gouvernement, de silos et du village de Jazal, au nord-ouest de Palmyre, selon l'OSDH.

L'EI avait pris le contrôle de Palmyre en mai 2015, le groupe jihadiste y avait commis d'effroyables destructions et exécutions.

Avec AFP